Le Front national pour la défense de la Constitution (Fndc) a appelé les Guinéens à une manifestation dite « pacifique » le 28juillet pour, dit-il, protester contre « une gestion unilatérale » de la transition. Mais, c’est connu de tous, elles sont rares les manifestations qui sont pacifiques en Guinee. Elles sont toujours émaillées de violences entrainant malheureusement des cas de morts et de blessés graves. Celle du 28 juillet n’a pas fait exception à cette règle.
Des jeunes gens, armés de gourdins de tout genre ont barricadé plusieurs artères de la capitale empêchant par endroits la circulation routière.
Pendant deux jours, ils ont défié les forces de l’ordre qui, à un certain moment, ont préféré, face à la violence, abandonné véhicule et casques pour se sauver de certains voyous. Les images font froid dans le dos. Des gamins, cailloux, barres de fer, morceaux de bois, en mains, affrontaient sans gêne les forces de l’ordre qui jetaient sans cesse du gaz lacrymogène.
Ces « manifestants » ont règné en maitres par endroits, brülant des pneus dans la chaussée, malgré les renforts déployés sur le terrain. ll aura fallu attendre la requisition de armee et la démultiplication des agents des services de secunte dans les endroits chauds notamment sur l’axe Leprince pour baisser la tension.
S’il n’est jamais trop tard pour bien faire, il n’est également jamais trop tard pour dialoguer. Le dialogue politique inclusif doit continuer sous le leadership du chef du gouvermement pour que l’ensemble des parties puissent s’entendre sur les modalités de la gestion de la transition au bénéfice du peuple de Guinée.
Au lieu de se regarder en chiens de faïence, les Guineens doivent se regarder en frères, dans la même direction et se donner la main pour une Guinée meilleure.
Mais la violence n’a jamais mené ni au développement ni à la paix sociale.
A bon entendeur salut !
                                                    A.K.D.