Malgré l’accession de notre pays à la souveraineté nationale en 1958, certaines pratiques traditionnelles poursuivent toujours son cours normal en l’occurrence l’esclavagisme communautaire surtout au Fouta.
Des victimes qui se sentent énormément touchées par cette pratique ancienne par un groupe d’individus qui nuisent à leurs personnalités.
C’est pour mettre fin a cette pratique que les Diallonkés considérés comme premiers occupants de cette localité, ont mis en place un mouvement dénommé l’union des Diallonkés et Amis pour la paix et développement (UDAPD). Une association composée des filles et fils ressortissants de Fouta Diallon et alliés.
Ce week-end à sonfonia dans la commune de Ratoma à Conakry, l’association s’était retrouvée pour s’entendre sur des marches à suivre devant mettre un terme à cette pratique afin que ces victimes puissent jouir les mêmes droits que les autres.
Au cours de cette rencontre, les intervenants ont exprimé leurs désaccords suite à la ségrégation faite à l’encontre de certaines communautés.
Pour eux, ces groupes sont victimes de toutes les ségrégations notamment, des droits bafoués, pas droit à des postes de responsabilité dans les villages, ni dans les mosquées, pas non plus droit à même une parcelle de terrain.
Présent à la cérémonie, Diouma ley-miro Bah a noté: « Au fouta, il y’a des gens qui sont discriminés, leurs droits sont bafoués, ils ont perdu leur dignité suite à cette pratique. Partout où ils passent au Fouta, ils ont des problèmes. Nous voulons maintenant que ces personnes soient traitées au même piéds d’égalité que les autres. Puis que ce groupe est considéré comme des esclaves qui n’osent guère faire quelque chose que se soit sans avoir le consentement des personnes qui se réclament maîtres » précise t-il.
Ces ségrégations datant depuis des siècles ont engendré plusieurs problèmes au Fouta. Les victimes, ne bénéficiant d’aucun privilège se sont retrouvés sous le contrôle des Islamistes venus instaurer la religion du Prophète Mahomet PSL et qui sont considérés de nos jours comme propriétaires de terrain de la localité. « C’est pourquoi, les conflits domaniaux ne finissent pas en moyenne Guinée » a ajouté M. Bah.
Pour céder une partie de parcelles à l’un des esclaves pour la culture dit-il , il faut nécessairement remplir certaines conditions comme l’offre des tas de cola aux maîtres. Et pourtant, ces marginalisés représentent plus de la moitié de la population du Fouta. Mais, malheureusement les biens sont partagés au détriment de leurs avantages.
C’est dans cette optique que Diouma ley-miro, sollicite l’implication des autorités guinéennes pour mettre fin à cette pratique révolue: « Il faut que tout cela s’arrête désormais. Car, ces gens ont subi tout genre de ségrégations » a conclut M. Bah
Abdoulaye Keita