Située à quelques 15 km de la capitale Conakry, l’île de Room est une localité relevant de la Commune urbaine de Kassa. Depuis belles lurettes, les populations de cette collectivité vivent dans la précarité due à un manque criard d’eau potable, de courant électrique, de l’éducation ainsi que de soins de santé. En plus, les lieux de loisirs sont délabrés. C’est une situation qui se résume en manque d’infrastructures sociales de base.
C’est pour épauler les citoyens de cette localité que l’ancien sous-préfet des Îles de Loos, l’honorable Cheick Traoré a usé de ses relations et de sa bonne volonté. D’où la perspective de réparation des pompes pour fournir de l’eau potable aux citoyens, la reconstruction du terrain de football pour les jeunes, la réhabilitation de la maison des jeunes et tant d’autres efforts pour le rayonnement de la localité.
Des efforts qu’il continue de déployer même après son départ des Îles de Loos en tant que sous-préfet. C’est au regard de toutes ces belles perspectives que les citoyens ont sollicité le retour aux affaires de l’honorable Cheick Traoré.
Pour toucher du doigt de ces réalités, notre rédaction a effectué un déplacement sur l’île. Dans ces endroits, les citoyens ont tour à tour fustigé la gestion des nouveaux dirigeants des îles qui, selon eux ne répondent pas aux aspirations des citoyens.
Depuis le départ de l’honorable Cheick Traoré, disent-ils, Room ne bénéficie aucun avantage contrairement à l’île de Kassa qui en bénéficie à tout moment et sur tous les plans.
Rencontrés pour la circonstance, les citoyens de la localité à l’image de Momo Sylla communément appelé « Capri » raconte les conditions dans lesquelles ils vivent.
« Sur l’île de Room, nous pouvons dire qu’on est oublié par les autorités. Nous ne bénéficions d’aucun avantage ici.
Sur le plan éducatif, l’île dispose de 6 salles de classes pour quatre encadreurs à savoir : un directeur, deux enseignants titulaires et un contractuel. Ce qui pose d’énormes problèmes au système éducatif de notre secteur. Les enseignants sont obligés d’utiliser le système multi grade, c’est à dire, rassembler deux niveaux par classe pour pouvoir enseigner les élèves ».
Des difficultés qui ne s’arrêtent pas là, car, sur le plan de fourniture d’eau potable, les citoyens ont révélé que des pompes que disposent Room ne fonctionnent plus et la dernière qui servait les populations a cessé de fonctionner depuis 9 ans. Ne disposant qu’un seul puits qui tarit parfois, ne suffit pas aux besoins des citoyens. Et seront selon eux, obligés de garder l’eau dans les cuves pendant la saison pluvieuse pour combler le vide pendant la saison sèche : « Pour avoir de l’eau potable ici pendant la saison sèche, il faudra se déplacer soit à Conakry où sur les autres îles pour satisfaire les besoins en eau potable » disent-ils.
Sur le plan sanitaire, la situation est encore plus déplorable. En dehors de l’absence de l’état délabré du seul centre de santé, aucun médecin soignant n’est sur place. Ce qui fait que ces lieux sont devenus le refuge des animaux domestiques.
Bref, selon nos interlocuteurs, toutes les infrastructures sociales de base qui servent de biens publics sur l’île sont financées à travers la contribution des citoyens de la localité. Cela, pour donner le ton afin que les autorités puissent venir à leurs secours, mais hélas.
On nous apprend également que toutes les actions que les anciennes autorités pilotées d’alors par l’honorable Cheick Traoré viennent poser sur les îles pour aider les populations, seraient empêchées par les nouveaux responsables de Room.
C’est pour cette raison qu’une tension existe entre les autorités actuelles des îles et les anciennes. Après plusieurs tentatives, les responsables locaux se sont abstenus de répondre à toutes les questions de notre rédaction.
A suivre !
Sékouba Kourouma
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