Le tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a annoncé la tenue d’assises nationales les 14 et 15 octobre, à l’issue desquelles le président de la transition sera désigné. Le capitaine putschiste pourrait-il se laisser tenter ? Une partie de l’armée et de l’opinion fait déjà pression en ce sens.
C’est une course contre la montre qui s’est engagée à Ouagadougou depuis qu’un décret a annoncé la tenue d’assises nationales les 14 et 15 octobre, soit trois semaines à peine après qu’un nouveau coup d’État a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Deux jours suffiront-ils à faire en sorte que les « forces vives » se mettent d’accord sur le contenu de la charte de transition et choisisse qui sera le nouveau chef de l’État ?
Ces dernières heures, les préparatifs ont en tout cas été lancés dans la capitale burkinabè. Le comité d’organisation, hébergé au sein du ministère de l’Administration territoriale, compte une trentaine de membres, placés sous la direction du colonel-major Célestin Simporé. C’est à cet officier, venu du génie militaire et devenu chef d’état-major général adjoint des armées sous la présidence de Damiba, que les putschistes ont choisi de confier le pilotage des assises.
                                          J.A.