Depuis le coup de force du 5 septembre, conduit par le Colonel Mamady Doumbouya des Forces Spéciales , des institutions internationales et sous régionales à l’image de la CEDEAO ne cessent de condamner ce putsch. Pour l’institution, « aucun coup d’Etat ne devrait plus avoir lieu en Afrique, dans la mesure où il ne donne pas une bonne image à la démocratie. Ce qui explique d’ailleurs la présence à Conakry, d’une mission de la CEDEAO ce vendredi, 10 septembre, en vue de s’en quérir de la situation qui prévaut dans notre pays.
Certains citoyens voient d’un mauvais œil cette condamnation, qu’ils qualifient de deux poids deux mesures. Car, de l’avis de Mohamed Conté, habitant de la capitale, « ce qui s’est passé il y a quelques mois au Tchad, était plus préoccupante. Ce changement de régime qui a conduit à l’assassinat du Président de la République, Idriss Itno Déby, n’a pourtant pas été tellement commenté par ces mêmes institutions. Pourquoi alors s’acharner contre la Guinée
qui n’a rien à apprendre aux autres, en matière de démocratie. La
charte de ‘’Kouroukanfoua’’ en dit assez.
Ce bouleversement intervenu est beaucoup plus socioéconomique que politique, du fait que le peuple a continuer à serrer la ceinture jusqu’au ‘’dernier trou’’. La junte militaire a donc pris le devant avant toute explosion sociale dont les conséquences pouvaient être
incommensurables. A l’écoute des populations, le Colonel Mamady Kourouma et ses hommes ont agi, afin d’éviter le pire.
Aujourd’hui, si ce scenario de coup de force se répète en Guinée, c’est
l’avis des populations qui compte, qui considèrent ces Forces Spéciales comme des libérateurs.
Le plus important que le Président déchu ait la vie sauve et en bonne
santé..
A noter que ces derniers temps, les guinéens ont souffert de saignées financières, de corruptions, de mauvaises gouvernances (concentration du pouvoir à un seul niveau), de ce troisième mandat qui a entrainé des dépenses extrabudgétaires, des augmentations fantaisistes des prix du carburant à la pompe et denrées de premières nécessité, de la méfiance entre les communautés. Ce qui a accentué la pauvreté et l’immigration des jeunes vers l’Europe. L’intérêt du peuple avant tout ».
                             S. Kourouma