1. UN SOLDAT PATRIOTE QUI PARLE
    AVEC SINCÉRITÉ ET AMOUR POUR LA DÉFENSE
    DE LA NATION GUINÉENNE…..
    Vendredi 31 Décembre 2021. Le Président de la République, Chef Suprême des armées
    guinéennes, s’est adressé à la Nation. Un discours inédit, qui démontre sa volonté et sa
    détermination à bien conduire la Transition amorcée le 05 septembre 2021. Un discours
    d’espoir dans lequel le Chef de l’État indique la rupture avec les pratiques du passé : « L’année
    qui s’achève a été marquée d’une pierre blanche dans l’histoire de notre pays. Elle aura été celle
    de la clôture d’un chapitre peu glorieux, mais aussi le commencement d’un autre plus radieux. Celui de l’espérance. Celui de la renaissance.
    Nous laissons derrière nous, la violence et l’arrogance. Derrière nous, la division et les
    dilapidations, la corruption et les exactions. Nous éteignons les tragiques flammes de ces
    moments de brutalités économiques, financières
    et humaines, en renaissant de ces brûlantes cendres ».
    Le regard plein d’assurance et la voix ferme, le Colonel Doumbouya dresse le tableau de la situation qui a conduit les forces de défense à prendre le pouvoir. Un changement devant bénéficier à tous les Guinéens: « Nous l’avons
    fait pour notre pays. Ce n’était pas une décision facile à prendre. Elle s’est imposée. C’était une
    nécessité. Vous l’avez compris ».
    Après avoir salué l’adhésion populaire que la prise du pouvoir a suscitée, le Chef de l’État a
    expliqué que cette prise du pouvoir par l’armée doit constituer une nouvelle chance pour le pays.
    Un moment de pardon et de renforcement de la cohésion sociale. Un moment pendant lequel il ne doit pas y avoir de place pour les discours de
    haine: « J’en appelle au sens de responsabilité de tous les acteurs notamment les sages et les
    religieux pour œuvrer à la paix , à la réconciliation et au pardon durant cette période de transition».
    Le chemin est encore long. Beaucoup d’impératifs se posent à la Guinée et il faut y faire face. Le Président l’a souligné dans cette adresse à la Nation pour renforcer l’unité d’action
    des citoyens: « De multiples défis sont en effet devant nous : des défis sécuritaires dans un
    environnement sous-régional particulièrement menaçant ; des défis économiques pour
    enclencher enfin le cycle de notre
    développement. Nous devons nous concentrer sur l’essentiel : nos besoins, afin de mieux profiter de nos richesses au lieu de les dilapider.
    Nous devons instaurer la culture de la probité et quelle que soit l’austérité qui en découlera ».
    Parmi les annonces fortes contenues dans les vœux du Président-Colonel, il y a sa vision pour le futur. Une vision déclinée sous plusieurs aspects: « Le moment est enfin venu :
    le moment de créer un véritable État. Notre État. Le moment de refonder la Nation. Notre
    Nation, la Nation de nos rêves. La Nation, c’est l’unité, c’est se projeter dans la construction d’un avenir commun ; c’est un
    peuple qui se sent guinéen, au-delà de ses origines, de ses ethnies, de ses particularismes régionaux. Ce sont les
    enfants d’un même pays qui se regardent en frères et sœurs, qui bannissent la haine et réapprennent à s’aimer. La Nation, c’est cette conscience d’un destin partagé ; c’est la capacité à se rassembler pour être plus fort
    encore ».
    Le Colonel s’est même approprié une métaphore pour mieux expliquer son ardente volonté de faire avancer le pays dans une ferveur collective: « Un corps uni, mes chers compatriotes, est un corps solide, un corps valide, un corps opérationnel pour relever tous les défis. Je n’ai pas d’autres
    ambitions que celles de la mission de rassemblement de la Guinée ».
    Et comme tout bon militaire, le souci premier du Colonel Doumbouya pour ses concitoyens reste la sécurité. Mais pas seulement. Il se préoccupe
    également de réconciliation, du renforcement de la crédibilité des institutions et du changement
    de mentalité pour aboutir à un Guinéen nouveau, qui pense tout d’abord à l’intérêt du pays au
    détriment des siens. Et dans cet élan de patriotisme et de relance de la confiance dans nos institutions, le Chef de l’État promet une véritable: « séparation des pouvoirs et une justice
    véritablement indépendante… chacun, quel que soit l’endroit où il vit, doit pouvoir avoir accès aux services de l’État ».
    L’autre facette qui rend ce discours authentique et différent, c’est la façon dont le Président
    souhaite obtenir la transformation qualitative des choses. C’est en cela que le Conseil National de
    la Transition sera capital: « Notre Guinée est fragile. Elle l’est du fait de dysfonctionnements qui sont très nombreux, et qui fissurent notre unité. Ils décrédibilisent nos institutions. Ils sont
    à l’origine des crises cycliques qui déstabilisent les fondements de notre État. Ils enfantent violence et souffrance, répression et désolation.
    La justice sera pour tous, y compris les gouvernants. Nous allons régler ces dysfonctionnements. Nous n’allons pas décréter
    le changement, mais nous le construirons ensemble, brique par brique. Pour cela, il faut un
    peu de temps. Se donner le temps de poser un diagnostic juste. Se donner le temps d’identifier
    les vrais problèmes. Se donner le temps de prescrire les bons remèdes. Ce sera le rôle du
    CNT qui sera constitué très bientôt ».
    Outre cet aspect, le CNT aura un autre rôle encore plus important: il « proposera un chronogramme consensuel. Chaque force politique et sociale de notre pays s’y reconnaîtra. Il nous proposera une nouvelle constitution. Cette
    constitution consensuelle sera adoptée par référendum. A la suite de ce processus, nous
    organiserons des élections : élections communales d’abord, législatives ensuite et enfin
    scrutin présidentiel. Avant, bien sûr, le cadre devra garantir la fiabilité des scrutins et la
    crédibilité des résultats ; je pense ici notamment à la liste électorale, à l’établissement de bureaux de vote en zone rurale ».
    Le jeune Colonel est droit dans ses bottes, résolu dans sa quête du changement et fier du parcours déjà fait: « la Guinée ne déraillera pas, parce que je ne faillirai pas. Elle ne vacillera pas,
    parce que je ne tremblerai pas. Ma détermination pour ce pays est sans limite. Je vous garantis
    que le temps des errements est terminé. Le temps des saignées de toutes sortes est révolu.
    Le rôle qui m’est dévolu, c’est de conduire cette transition au terme de laquelle nos larmes auront
    tari, nos rêves refleuri, nos cœurs seront apaisés et nos conflits dissipés. C’est le sens du sacrifice que mes compagnons et moi avons modestement consenti le 05 septembre dernier ».
    Avant de résumer ses vœux du nouvel an, le Chef de l’Etat a fait une dernière grande annonce.
    Elle sera le fil conducteur des prochaines semaines. Il s’agit de l’organisation « sur toute
    l’étendue du territoire national et dans nos ambassades à l’étranger des assises nationales
    dénommées « Journées de vérité et du pardon ».
    Ces journées permettront de cerner l’ampleur et le contour du vaste chantier de construction de
    notre union sacrée ».
    Quelques messages de compassion pour les malades du COVID, d’espoir pour les Guinéens
    de la diaspora et des prières pour le Syli National ont bouclé une adresse à la Nation riche en émotions et pleine d’assurance.
    On ne le dira jamais assez : Avec le Colonel Mamadi Doumbouya, ce sont les Guinéens et la Guinée qui gagnent.
    Mandian SIDIBE
    Journaliste, Directeur Général de l’Office Guinéen de Publicité