17,62 % au CEE, 15,04 % au BEPC et 9,37 % sont les taux de réussite dans les examens nationaux en Guinée au compte de la session 2022. Des résultats qui continuent de faire couler beaucoup d’encre et salive d’autant plus que certains ont pointé du doigt la mauvaise gestion du personnel enseignant. Une grosse erreur d’analyse. Car, ces échecs n’ont aucun lien avec la gestion de l’actuelle équipe du ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation (MENA) conduite par Guillaume Hawing. Oui, on oublie la mauvaise gestion du régime déchu qui a piétiné l’éducation guinéenne en refusant non seulement de recruter les enseignants dignes de nom, mais également de mettre ce corps enseignant dans les conditions idoines devant leur permettre d’accomplir leur mission. La preuve en est qu’il était constaté dans certains établissements d’enseignement scolaire de notre pays, la présence des militants et sympathisants dudit parti de l’ancien régime, qui avec des déficits à tous les niveaux tentaient de donner des cours en l’absence des enseignants qui étaient partis en grève.
Une grève déclenchée par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), piloté d’alors par son secrétaire général, le camarade Aboubacar Soumah qui ne réclamait juste que l’amélioration des conditions de vie des enseignants, le recrutement des enseignants contractuels à la Fonction publique etc. Si, certains points de ces revendications avaient été pris en compte par le Gouvernement d’alors, ces résultats catastrophiques ne seraient pas enregistrés. A cela, s’ajoute le manque de suivi des parents d’élèves qui, à leur tour, ne jouent pas convenablement le rôle de premier encadreur. Comme pour dire que la responsabilité est partagée dans la mesure où le régime Condé avait affaibli l’éducation nationale mais aussi il y a eu le manque de suivi des élèves par leurs parents. Et ces résultats viennent encore confirmer combien de fois notre système éducatif a été abandonné durant des années.
Des pratiques qui remettent en cause l’avenir de nos élites qui sont censés conduire les destinées notre pays vers un développement harmonieux.
Pour moi, la meilleure manière, c’est de chercher à des voies et moyens plus efficaces pour endiguer cette chute.
Par Sékouba Kourouma
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