Les dates des différents examens et concours nationaux fixées au mois de juin s’annoncent à grand pas. Autorités en charge, encadreurs, parents et élèvent vivent déjà la fièvre des préparatifs. Avec l’avènement du Comité National pour le Rassemblement et
le Développement (CNRD), s’achemine-t-on vers une nouvelle dynamique du système
éducatif guinéen ?
Le ministre de l’Enseignement Pré universitaire et de l’Alphabétisation Guillaume Hawing nous le rassure. Il a, au cours d’une rencontre avec son Cabinet, évoqué quelques changements et mesures prises pour le bon déroulement des examens de cette année. Cette mutation particulière et responsable est axée sur : La réduction des dépenses colossales lors des différents examens organisés à travers le pays, la lutte
contre la corruption en milieu scolaire, l’interdiction du port des téléphones portables, la suppression du secrétariat de correction, les nouvelles méthodes de correction, la nouvelle feuille d’examen.
Pour le Directeur communal de l’Education de Kaloum, Ibrahima Yattara il est important de
s’approprier et de connaitre ces décisions avant les épreuves fatidiques, dans l’intérêt de tous
les candidats, pour éviter ainsi les erreurs du passé.
‘’Autre temps, autres mœurs’’. « Vous savez que la Guinée doit être en phase avec les réalités, à l’ère surtout du numérique. Nous sommes en période de refondation et qui parle de refondation parle d’imagination et d’innovation. Dans tous les pays de la sous-région, on ne parle plus de secrétariat de correction. La nouvelle approche vient éliminer cette phase intermédiaire, avec un double avantage. Ces mesures vont mettre de la sérénité pour la publication des résultats nationaux, faire de l’économie et redéployer l’argent dans les autres secteurs de l’éducation, notamment la surveillance, la correction pour motiver davantage. Et les
résultats seront connus en temps normal », a expliqué Ibrahima Yattara.
Il a ajouté que cette innovation apporte un plus dans la crédibilisation et la sécurité des
résultats, afin que nos bacheliers méritants puissent aller très tôt à l’étranger. L’ouverture des classes dans beaucoup de pays est fixée au mois de septembre. Si tous les résultats sont connus avec les relevés de notes et diplômes à temps, les lauréats pourront être au rendez-vous.
Tous les PV seront masqués, deux places seront réservées pour l’engagement et la signature
des deux surveillants. Ce qui rend l’évaluation efficace et permettre la réduction de plusieurs anomalies. Je trouve l’approche salutaire, avant on pouvait envoyer des gens au secrétariat sans expérience. Quand on met les PV, on masque par les stickers et les feuilles rentrent
directement dans les centres de correction et les résultats seront obtenus à temps.
En plus, les candidats sont tenus de respecter les nouvelles méthodes. C’est-à-dire, a indiqué M. Yattara, qu’il n’y aura pas de candidature rapprochée et celui qui n’a pas son Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) ne fera pas le baccalauréat unique. Outre mesure, les téléphones portables sont interdits dans les centres d’examens.
« Nous saluons le ministre Guillaume Hawing, qui dès sa prise de fonction a commencé la
moralisation du système éducatif. C’est pourquoi il n’a pas attendu le jour des examens pour évoquer l’interdiction de l’usage des téléphones. Le mois de juin étant consacré aux examens nationaux, le ministre est très déterminé et ne résume pas les réformes du système éducatif aux seuls examens », a noté le DCE de Kaloum.
Il a salué le Président de la Transition colonel Mamadi DOUMBOUYA qui encourage le mérite dans les établissements scolaires, à travers son ministre de l’Enseignement Pré universitaire et
de l’alphabétisation. A cet effet, une semaine nationale de mérites sera consacrée pour récompenser les meilleurs dans les prochains jours. Car, c’est la compétence et la compétitivité qui restent et demeurent le seul garant de l’emploi, tant au niveau du public que du privé.
« Par cette semaine nationale de mérites, le Chef de l’État colonel Mamady DOUMBOUYA a voulu également réparer une injustice grave, qui à perduré des décennies. Il s’agit de la marginalisation et l’oubli des boursiers des écoles franco-arabes. Le moment est donc venu pour les rétablir dans leurs droits », a conclu Ibrahima Yattara.
   Arafan Condé & Saraf Dine Condé
   Photos : Lamine Sylla