Avec seulement 17 chefs d’État africains
présents au sommet Russie-Afrique, l’influence de Poutine sur le continent pourrait sembler limitée. C’est compter sans le Burkinabè, qui a multiplié les gestes envers le patron du Kremlin.
Il se dit souverainiste, mais c’est un Ibrahim Traoré en quête de nouvelles alliances qui s’est montré à l’occasion
du sommet Russie-Afrique organisé à Saint-Pétersbourg les 27 et 28 juillet. Tout sourire pendant son séjour, le
président de transition burkinabè a quitté Vladimir Poutine après la parade navale du 30 juillet, la main sur le cœur et le regard baissé.
Si Ouagadougou assume depuis un moment une « coopération voulue et affirmée » avec Moscou, notamment
en ce qui concerne la livraison de matériels militaires , le temps de « l’indépendance totale » clamé en décembre 2022 par Ibrahim Traoré semble déjà bien loin. Pour le jeune putschiste, ce déplacement en Russie – l’unique voyage en dehors du continent africain depuis son accès
au pouvoir en octobre 2022 – fut l’occasion d’enchaîner les démonstrations de loyauté envers le président russe.
                    Synthèse de Jeuneafrique