La Guinée vient de célébrer ses 65ans de souveraineté. Une oeuvre rendue possible grâce au Camarade Ahmed Sékou Touré et ses compagnons parmi eux des femmes qui ont bien voulu laissé leur nom dans l’histoire de la Guinée.
Des efforts reconnus par les autorités de notre pays dont la première vice-présidente du CNT, Hon. Maïmouna Yombouno qui souligne que l’histoire de notre pays nous dit que les femmes ont joué un rôle déterminant grâce à la volonté politique du père fondateur de notre indépendance, le feu President, Ahmed Sékou TOURE. Ceci, grâce à la volonté politique affichée pour faire bouger les lignes des droits des femmes de l’époque. Il faut noter lors des mouvements de mobilisation pour la création du Rassemblement Démocratique Parti Démocratique de Guinée PDG.
Répondant aux multiples questions de notre rédaction relatives à ce sujet, Honorable Maïmouna Yombouno a noté :
« L’exemple d’abord du cas maman Jeanne Martin Cissé, qui a commencé à militer au sein du Parti Démocratique de Guinée en 1946, Parti qui est créé en 1947 et vous savez bien le rôle que ce parti a joué dans la lutte pour l’indépendance. Vous pouvez aisément comprendre que le rôle de cette maman avant même la naissance du parti. Prenez le cas de Hadja Mafory BANGOURA, une autre militante acharnée de la lutte contre la colonisation qui a fait la connaissance du Président Ahmed Sekou TOURE pour rejoindre les rangs du parti en 1953 lors de la grève générale. Malgré son statut de femme qui n’a pas eu la chance d’aller à l’école, née en zone rurale et grandi dans une famille modeste qui vivait principalement de la pêche, elle a travaillé comme couturière pour aider son mari à subvenir aux besoins de sa famille et surtout de leurs enfants. Le President qui l’encourage de mobiliser les femmes pour le combat et par son engagement et tout le travail abattu, elle devient la présidente du Comité des Femmes Rassemblement Démocratique Africain (RDA) » souligne t-elle.
Parlant de l’histoire d’une autre héroïne de lutte pour l’indépendance en l’occurrence, M’Ballia Camara, la première vice-présidente a noté : « Elle devient militante du RDA très jeune et par ses 3C (Caractère, Courage et Combativité). Elle paye le lourd tribut de cette la lutte de libération de la Guinée, car elle a été froidement assassinée en 1955, par un chef de canton qui n’était pas prêt pour la volonté de la majorité du peuple. Aussi, du cas de Loffo CAMARA, une sage-femme de profession et passionnée de la couture, elle fait ses premiers pas dans la politique en adhérant au PDG dans sa ville natale de Macenta, par son combat, elle est élue députée à l’assemblée nationale et devient ainsi membre du comité central du parti. Elle effectue le voyage de propagande et d’informations à l’extérieur du pays au compte du PDG et devient la  première femme membre du Gouvernement ».
Au delà dit-elle de ces femmes militantes politiques pour l’indépendance, on doit avoir une pensée spéciale pour ces milliers de femmes anonymes qui ont mouillé les maillots pour notre indépendance, car à toutes les différentes rencontres du PDG on pouvait constater plus de 6.000 femmes sur le terrain. Le PDG à travers son President, était un parti qui donnait beaucoup d’opportunité à la femme pour exprimer son potentiel.
Parlant de la place de la femme dans les instances de prises de decisions, elle a dit : « La place de la femme dans les instances de prises de décision est très importante pour ne pas dire vitale. Lorsque vous prenez la position démographique des femmes, c’est environ 51-53% selon les pays, il est donc important que cette grande frange de nos sociétés soit toujours au tour des tables de prises de décisions » a-t-elle rappelé.
Pour répondre à la question relative à la célébration de la fête nationale du 2 octobre 2023, elle a dit martelé : « Il faut remonter à la célébration du 2 octobre 2021, c’était juste après l’arrivée du President Colonel Mamady DOUMBOUYA au pouvoir avec l’avènement du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), la mobilisation était vraiment au top. Les Guinéens étaient tous et toutes là pour célébrer la journée internationale du peuple de Guinée, chacun a payé son accoutrement ou articles du 2 octobre pour célébrer avec les nouvelles autorités en sa tête le President, colonel Mamadi Doumbouya, comme si c’était une nouvelle indépendance retrouvée. Car, vous n’êtes pas sans le savoir, avant le 5 septembre, les Guinéens étaient dans une situation de blocus total qui ne disait pas son nom. Beaucoup d’activités citoyennes et politiques étaient filtrées, les droits restreints et libertés publiques confisquées, les QG des partis politiques barricadés, certains leaders interdits de mouvement et même de sortie du territoire, ceux qui étaient à l’extérieur n’avaient pas le droit d’accès à leur propre pays, les frontières avec nos pays voisins frères fermées. Comprenez cet aspect du problème où nous avons les mêmes communautés avec la Sierra Leone, le Sénégal et la Guinée Bissau, restreindre les mouvements des personnes et de leurs biens, sans oublier le commerce transfrontalier et ce que ça rapporte à nos différents pays en termes de ressources financières. Donc, vous voyez comment c’était trop dur pour nous » a dit le numéro 2 du CNT .
C’est le même engagement dit-elle qui s’est matérialisé cette année, de passage à saluer le Gouvernement pour la magnifique initiative de la semaine de l’indépendance animée sur toute l’étendue du pays à travers les débats sur notre histoire dont certains aspects sont méconnu par certains Guinéens également aussi pour réveiller la curiosité des nouvelles générations montantes.
Pour ce qui concerne la journée proprement dite selon elle, c’était vraiment une mobilisation inédite dans tous les coins et recoins de la capitale et dans tous les localités de l’intérieur du pays. « L’organisation du défilé dont j’ai personnellement vécu, était du non comment, voir la participation des pays amis défilés pour la Guinée avec les garnisons de l’intérieur ce jour et tout cet arsenal et équipements de l’armée. J’étais encore fière de moi et surtout fière et heureuse de faire partie de cette équipe en charge de la refondation de notre nation. Je ne peux que demander à mes frères et sœurs de se donner la main surtout accepter la main tendue du Gouvernement afin de construire ensemble ce pays qui est aujourd’hui en chantier. Soutenir cette dynamique par les positions d’apaiser la situation, de promouvoir la paix, la cohésion sociale et du vivre ensemble dans la diversité de nos opinions » a conclut l’honorable Maïmouna Yombouno.
 
                                  Naby Zakaria Touré