La Banque mondiale a décidé de
mettre “une pause » temporairement sur ses activités en Guinée, en raison de la rupture de l’ordre constitutionnel intervenue le 05
septembre dernier. Cette institution de Bretton Wood va évaluer la situation après le coup d’État du 5 septembre, avant de reprendre ses activités.
“Généralement, quand il y a
un coup d’État dans un pays,
la Banque fait une pause pour
évaluer la situation avant de
reprendre. Sinon la Banque
n’a pas suspendu ses relations
avec la Guinée. C’est une pause et nous allons reprendre bientôt”, a confié un responsable du bureau
pays de la Banque mondiale basé à Conakry.
En Guinée, la Banque mondiale finance 24 projets à hauteur de 897,17 538,97 millions de dollars dans des secteurs variés comme la
santé, l’agriculture et l’énergie. Une mission de la Banque a récemment séjourné en Guinée pour évaluer la
situation de la situation dans le pays.
“Il y a une mission qui est déjà venue évaluer la situation, on attend les autorisations pour reprendre.
Partout où il y a un changement non
constitutionnel du pouvoir, la Banque agit de cette façon. C’est un principe”, ajoute notre source, qui rassure que les financements vont
continuer.
Le coup d’État du 5 septembre
est intervenu alors que la Guinée venait de boucler le programme Fec (facilité élargie de crédit) avec le FMI.
L’effondrement de l’ordre constitutionnel n’a cependant
pas affecté les relations entre
la Guinée et le FMI, confie un
responsable du bureau de l’institution financière basé à Conakry.
“Les événements du 5 septembre ont trouvé que le programme Fec était déjà terminé. On était en situation de revue des activités
économiques. On a fait une
mission appelée la mission de
l’Article IV qui s’est bien passée. L’article IV est une mission de supervision de l’économie pour voir dans quelle mesure on peut
négocier un nouveau programme. C’est à ce stade où sont intervenus les événements du 5 septembre.
Mais les relations ne sont pas
affectées, le bureau du Fmi en
Guinée fonctionne jusqu’à date. (…) Il n’y a pas de financement ou subvention quand il n’y a pas de
programme. Le coup d’État
n’a aucun impact là-dessus”, a
rassuré un responsable du bureau pays du Fmi basé à Conakry.
Bientôt 5 mois après le coup d’État, le Cnrd peine à mettre en place tous les organes de la transition notamment le CNT.
Alors que la classe politique guinéenne commence à exprimer des inquiétudes, la pression de la communauté internationale ne faiblit pas sur la junte.
En décembre, le sous-secrétaire d’État adjoint aux affaires africaines des États-Unis avait, on ne peut plus
clair, prévenu le Cnrd.
«Aucun membre de la communauté internationale, ni les Etats-Unis ne pourraient s’engager à soutenir un
gouvernement de transition sans la mise en place d’un calendrier, d’un plan de travail. Alors quand nous
aurons le calendrier et planification des actions à prendre, nous saurons laquelle des actions il faut
soutenir», a indiqué Michael
Gonzales.
              Source guinéelumière.com