Résolument tournée vers le travail libérateur, cette comptable d’un parcours exceptionnel impose par son sens élevé de responsabilité dans l’accomplissement de sa mission. Matinale et ponctuelle, elle fait preuve de résilience dans ses tâches au quotidien. Elle est aussi l’incarnation de la compétence et de l’efficience au sein de l’organe d’Etat. En un mot comme dans le mille, Mme Camara Aissata Bilivogui est une source intarissable d’inspiration pour la gent féminine. À travers une interview qu’elle nous a accordée, elle nous parle non seulement de ses expériences dans la gestion administrative et financière, mais aussi les difficultés auxquelles les femmes sont confrontées dans l’exercice de leur métier. Décryptages …
Vous avez suffisamment d’expériences dans la gestion administrative et financière. Peut-on savoir ce qui vous a conduit dans ce domaine si particulier?
Aissata Bilivogui: J’avoue avoir opté pour la comptabilité par passion. Beaucoup d’eau a coulé sous le pont depuis que j’ai commencé à la pratiquer. Plus qu’un sacerdoce, la comptabilité me passionne à plus d’un titre. J’y trouve du plaisir depuis des décennies. J’ai toujours voulu pratiquer ce métier noble. Je suis comptable et je continue à exercer mes fonctions. C’est un métier passionnant. En général, un comptable fait preuve méticulosité et d’attention soutenue. Ce n’est pas un jeu de hasard quand tu es comptable, car elle se pratique dans les règles de l’art.
Quelles sont les difficultés auxquelles les femmes peuvent être confrontées en la matière ?
Il y en a beaucoup. Comme dit l’adage, l’argent est un bon serviteur mais un mauvais maitre. C’est pourquoi, il faudrait preuve de caractère dans l’exécution de tes tâches. Il est vrai que nul n’est à l’abri de la tentation, mais autant que faire se peut, il ne faut pas perdre de vue que l’argent public n’est pas à dilapider. En d’autres termes, il ne faut pas se créer de problèmes pour une question d’intérêt personnel.
Vous-êtes mère de famille. Comment parvenez-vous à concilier votre profession et vos charges familiales?
Je m’arrange toujours à gérer en famille. Parce que, nous sommes des femmes aux foyers. Donc, nous sommes obligés d’assumer et travailler dur pour subvenir à nos besoins. Quand même, je m’occupe très bien de ma maison, c’est pourquoi je me réveille tôt pour servir mon cher époux qui est souffrant en ce moment. Ensuite, je cherche à arranger mon sac pour être à l’heure au bureau. Parce que, c’est pour cela que je suis payée. Je m’adapte. Si tu ne travailles pas aussi, comment tu arriveras à subvenir à tes besoins.
Vous avez des conseils entant que femme à donner à celles qui veulent embrasser ce domaine si exigeant…
Oui, parce que ce n’est pas un métier facile. Non seulement, les patrons auront toujours besoin de toi, il faut que tu sois à l’heure au bureau. Mais aussi, des imprévus ou des cas d’urgence peuvent surgir à tout moment. C’est pourquoi, il faut toujours faire preuve de clairvoyance pour faire face à ces différents problèmes.
Mais, si tu es une femme lourde où impulsive et qui a un époux difficile, il y a le stress à la maison, tu ne peux pas exercer ce métier de comptabilité. Il faut donc avoir la tête sur les épaules et prendre des dispositions idoines pour être à l’heure au travail.
Propos recueillis par Ibrahima Sory Bangoura
