L’Ordre National des Architectures de Guinée en abrégé ONAG, intervient dans le domaine dans la planification et la conception du projet d’urbanisme dans notre pays. Un domaine qui selon eux, intéresse moins la plupart des cadres et autres personnalités de la Guinée. C’est pour attirer l’attention des autorités sur l’importance des architectes que ladite structure a tenu cette rencontre à l’université Koffi Annan (Nongo). Durant deux jours (1er au 2 avril), les acteurs concernés vont échanger autour des questions qui assaillent ce domaine dans notre pays.
La rencontre a enregistrée la présence de plusieurs personnalités.
Le conseiller de l’ONAG, Boubacar Bah est revenu sur l’importance de la présente rencontre. Selon lui:  » Il s’agit d’un événement important car, il réunit tous les deux 02 ans, ceux qui ont les compétences de planifier nos villes, d’élaborer les projets d’urbanisme de nos villes, d’assurer la conception de nos maisons, équipements sportifs,culturels, sanitaires, touristiques ect. En un mot de bâtir notre pays en le rendant beau et dans le respect de nos valeurs culturelles, traditionnelles, historique tout en s’inscrivant dans la modernité. Solliciter l’implication personnelle de monsieur le ministre dans le processus de validation du nouveau code de l’architecture qui est en souffrance dans le circuit administratif depuis 13ans » a-t-il affirmé.
Aujourd’hui dit-il, nos villes se développent dans le projet de planification et sans projet d’urbanisme. On construit n’importe quoi et n’importe où ! Nos villes n’ont pas été dessinées. Or une ville doit être conçue, suivie et périodiquement adaptée en fonction du temps, des nouveaux besoins ou des nouveaux phénomènes. Il n’y a que des lotissements qui se font et parfois qui ne sont mêmes respectés, sinon il ne s’agit que  des occupations  anarchiques. Cette réalité a entraîné la production des villes anarchiques à travers tous le pays dont le cas le plus illustratif est la ville de Conakry, notre capitale.
 
« Le développement anarchique de notre capitale, a engendré l’insécurité, l’insalubrité, les embouteillages, la mauvaise répartition de peu d’équipements disponibles, la pollution, l’exode rural, la pauvreté, même la difficile et la mauvaise distribution de l’eau et de l’électricité sont imputables en grande partie au développement anarchique de la ville. Toujours à Conakry, cette anarchie a commencé à provoquer des inondations et si rien n’est fait, dans un avenir proche des quartiers entiers risquent, purement et simplement de disparaitre » a-t-il ajouté.
« Aujourd’hui, force est de constater que Conakry a fini d’absorber Dubréka et Coyah. Aujourd’hui, à la suite de cette absorption, Conakry s’étend sur plus de 50Km! A cette allure, c’est bientôt la ville de Forecariah qui sera absorbée pour transformer Conakry en une ville mégapole. Cette extension incontrôlée de notre capitale,a entraîné des conséquences préjudiciables à tout développement durable. Nous avons pas besoin des mégapoles, nous avons besoin des villes petites et moyennes qui soient modernes, durable et facilement administrable » a exprimé Boubacar Bah.
Visiblement satisfait, le secrétaire général de l’Ordre National des Architectes de Guinée, Alpha Oumar Diallo a dit: « C’est une grande journée dans la mesure où elle offre aux architectes de se retrouver pour faire le point sur ce que le conseil à fait pendant les deux années antérieures et échanger sur le réajustement de règlement intérieur qui régie le comportement des architectes notamment leurs relations avec la population, avec l’administration et principalement avec le ministère de l’urbanisme, de l’habitat et de l’aménagement du territoire pour mieux cadrer les actions des architectes » a-t-il expliqué.
 Pour le rapport, le secrétaire  a porté sur deux volets entre autres : »Il y’a eu le volet administratif c’est-à-dire ce que nous avons fait en terme des démarches, en terme d’inscription d’architecte, en terme de rapport avec l’administration, avec d’autres partenaires à l’occurrence la Banque Mondiale, l’APIP, et tous les services qui travaillent avec les architectes. Et le sécond point portait sur le rapport financier, puisque nous recevons des cotisations, nous avons des services que nous faisons comme l’impression des cartes  des membres. Donc, il faut faire le point sur ces volets pour que les architectes comprennent des efforts que nous avons fournis » a conclu Oumar Diallo.
                      Aboubacar ll Sylla
                      00224-626007479