Lopération spéciale menée par la Russie en Ukraine allait-elle avoir lieu si les occidentaux, notamment les Etats Unis dAmérique navaient pas miroité devant le Président ukrainien Vladimir Zelensky.
Pour Valérie Toranian du magazine Marianne, la Russie est considérée certes au centre de ce conflit, mais on doit se poser aussi la question de savoir à qui profite cette crise ?
A l’idée, les États-Unis supposent que si cette situation conflictuelle se prolonge, ils seraient les grands bénéficiaires ; en vendant leur gaz, en remplacement du gaz russe. En dopant l’industrie militaire américaine chargée de fournir toujours plus darmement à l’Ukraine. En reconstruisant l’Ukraine, une fois quils auront contribué à la faire détruire et positionner leurs entreprises. C’est pour toutes ces raisons et aussi pour se venger de la Russie présumée être tout contrepoids, que si on en prend pas garde les Européens en premier lieu seront les victimes. Et serions-nous tous les dindons de leur farce ?
En quelques mois, ce conflit (en Europe) serait devenu de façon tacite une guerre de l’Amérique contre l’Europe. Une « vérité », bien sûr, indicible, nous précise l’hebdomadaire. Car la majorité de nos concitoyens est aveuglée par l’émotion. Mais, au sein de l’intelligentsia lorsqu’on ose se dire les choses en face, le sujet est une évidence. Le tour de passe-passe est stupéfiant.et pas étonnant, ni inédit.
En France, l’antiaméricanisme est une valeur sûre. Jamais démonétisée. Elle a uni dans son lit l’extrême gauche, les communistes (quand il y en avait) et l’extrême droite. Aussi une bonne partie des souverainistes de droite et de gauche. On y a retrouvé la haine du capitalisme, de l’argent, des banques, de la culture américaine. S’y ajoute, à droite, la haine de la technologie, tueuse de civilisation. Et à gauche, le soutien à l’URSS dont, même exactions commises ne sauraient être comparée à l’impérialisme américain, nouveau Satan.
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Les États-Unis responsables du conflit, un article du NYT
La guerre en Ukraine pourrait être impossible à arrêter. Et les États-Unis en sont en grande partie responsables.
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Responsabilités partagées
Naturellement, M. Guaino comprend que la Russie est la plus directement concernée par le conflit actuel en Ukraine. Mais, les États-Unis ont contribué à transformer ce conflit tragique, local et ambigu en une conflagration mondiale potentielle. Selon M. Guaino, ne comprenant pas la logique de la guerre, l’Occident, dirigé par l’administration Biden, donne au conflit un élan qui pourrait être impossible à arrêter.
Le 10 novembre 2021, les États-Unis et l’Ukraine ont signé une “charte de partenariat stratégique” qui demandait à l’Ukraine de rejoindre lOTAN, condamnait “l’agression russe en cours” et affirmait un “engagement inébranlable” en faveur de la réintégration de la Crimée dans l’Ukraine.
L’Amérique arme l’Ukraine
Les États-Unis ont commencé à armer et à former larmée ukrainienne, d’abord avec hésitation, sous la présidence de Barack Obama. Le matériel moderne a commencé à affluer pendant l’administration Trump.
Depuis 2018, lUkraine a reçu des missiles antichars Javelin fabriqués par les États-Unis, ainsi que dautres armes interopérables avec l’OTAN. Les États-Unis et le Canada ont récemment envoyé des obusiers M777 de conception britannique récents qui tirent des obus Excalibur guidés par GPS. Le Président Biden vient de signer une loi portant sur une aide militaire de 40 milliards de dollars.
La Russie nest pas contrariée par un pays agricole courageux dun tiers de sa taille ; elle tient bon, du moins pour linstant, face aux armes économiques, cybernétiques et de combats avancés de l’OTAN.
L’Occident somnambule
Et cest là que M. Guaino a raison daccuser l’Occident de somnambulisme. Les États-Unis tentent de maintenir la fiction selon laquelle armer ses alliés n’est pas la même chose que participer au combat.
L’agressivité américaine
Même si nous nacceptons pas l’affirmation de M. Poutine selon laquelle larmement de l’Ukraine par l’Amérique est la raison pour laquelle la guerre a eu lieu en premier lieu, c’est certainement la raison pour laquelle la guerre a pris la forme cinétique, explosive et mortelle quelle a prise. Des milliers d’Ukrainiens sont morts qui ne seraient probablement pas morts si les États-Unis sétaient tenus à l’écart.
Avertissement de Kissinger
La situation sur le champ de bataille en Ukraine a évolué vers un stade délicat. La Russie et l’Ukraine ont toutes deux subies de lourdes pertes. Mais chacune a également réalisé des gains. Mais, si la guerre ne prend pas fin rapidement, ses dangers augmenteront. Les négociations doivent commencer au cours des prochains mois”, a averti Henry Kissinger, l’ancien secrétaire dÉtat.
Avec le temps, l’importation massive d’armes mortelles, y compris celles provenant de lallocation de 40 milliards de dollars récemment autorisée, pourrait faire passer la guerre à un autre niveau.
Le Brésil et la Chine, puissance médiatrice ?
La Chine semble être sur la même longueur donde que le Brésil quant à la résolution du conflit ukrainien. Selon l’agence de presse d’État Chine nouvelle, Lula et Xi Jinping ont déclaré que « le dialogue et la négociation » étaient le « seul moyen possible » de résoudre la crise, appelant les autres nations à jouer un « rôle constructif » pour parvenir à une solution politique entre Russes et Ukrainiens.
La rencontre entre le président brésilien et son homologue chinois a également été l’occasion pour Lula de critiquer l’hégémonie du dollar sur l’économie mondiale et d’accuser le FMI d« asphyxier les économies de pays comme l’Argentine ».
À rebours des pays occidentaux, le Brésil et la Chine ont toujours refusé dimposer des sanctions à la Russie et de livrer des armes à l’Ukraine. Les deux pays tentent de se positionner comme puissances médiatrices pour tenter de résoudre le conflit. Sans pour autant se brouiller avec Washington. Lula est en effet « convaincu que notre relation avec la Chine n’est pas nécessairement susceptible de provoquer des frictions avec les États-Unis ».
Synthèse H.C