Le 28 septembre 2009 a été un jour noir pour le peuple de Guinée. Un jour qui a vu plus de 150 guinéens perdre la vie lors d’une manifestation, des femmes violées sans oublier autres dégâts de taille.
Invité ce lundi, 26 septembre sur la RFI relatif à la tenue du procès du 28 septembre 2009, qui débutera le 28 septembre 2022 en Guinée, le porte-parole du gouvernement a donné quelques éclaircissements par rapport à ce sujet notamment sur le manque de volonté du gouvernement qui est venu après ce massacre. Un procès qui s’ouvre treize ans plus tard dans un contexte politique tendu.
Prenant la parole pour la circonstance sur les ondes de la RFI, le porte-parole du gouvernement de transition, Ousmane Gaoual Diallo a répondu à quelques questions concernant ce procès.
Concernant les attentes du gouvernement de la transition, la tenue de ce procès, le porte-parole du gouvernement répond:  » Plusieurs choses auxquelles le gouvernement s’attend. D’abord, c’est pour que la justice puisse rétablir la vérité. Ensuite, que cela soit un élément qui va permettre de renforcer la mémoire collective. Parce que, lorsqu’un peuple partage comme ça dans l’émotion, des souffrances individuelles, cela peut contribuer aussi renforcer à les liens entre les acteurs  » a- t-il dit.
Il a fallut 13 ans pour que ce procès puisse avoir lieu. Les raisons selon Ousmane Gaoual:  » Il n’y avait pas de volonté politique de ceux étaient à la tête de ce pays à l’époque. Car, les autorités d’alors ne voulaient que la vérité soit su « .
Restant dans le même sillage, il a essayé d’expliquer ce manque de volonté politique des anciens gouvernements:  »  Peut-être que les acteurs de ce massacre là, avaient les moyens d’agir sur les leviers de l’État pour que ce procès n’ait pas lieu. 13 ans se sont écoulées. On aurait pu faire ce procès depuis très longtemps  » a-t-il laissé entendre.
Pour les indemnisations des victimes, Ousmane Gaoual a dit:  » Il faut le dire, la plupart des victimes sont celles de l’État. L’État guinéen à travers son histoire, a infligé des souffrances aux populations. Donc, c’est à ce même État d’assurer sa part de responsabilité en apportant des ressources. Mais aussi, en intégrant dans l’histoire collective, ces vérités que nous entendrons des procès et la pédagogie nécessaire pour que cela ne puisse plus se répéter dans notre pays  » a t-il conclut.
                            Mohamed Dramé