La Ministre de la Pêche et de l’Economie Maritime a, à travers un communiqué annoncée le repos biologique des espèces halieutiques pour une durée de deux mois à compter du 1er juillet jusqu’au 31 août 2024. Ce traditionnel repos biologique instauré depuis 2014 par l’État guinéen, interdit toutes les activités liées à la pêche industrielle favorisant ainsi la multiplication du poisson pendant cette période contrairement à la pêche artisanale motorisée et la pélagique qui sont autorisées pour apporter du soutien aux différents marchés du pays.
Rencontré, le Secrétaire général dudit ministère, Dr. Mohamed Lamine Camara est revenu sur l’importance de cette décision qui, selon lui, n’est pas propre qu’à notre pays.
« Le repos biologique est une mesure de gestion des ressources halieutiques afin de leur permettre de se reproduire davantage. Cette fermeture de la mer pendant deux mois, interdit pratiquement la pêche dans la zone où les poissons sont censés se reproduire. Cela va permettre aux principales espèces de poisson de se reproduire afin de permettre de reconstituer le stock. Je précise que le repos biologique n’est pas une mesure spécifique en la République de Guinée. Plusieurs pays comme le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Sénégal bref tous les pays côtiers soucieux de la gestion durable des ressources halieutiques, ont instauré une période de repos pour permettre au poission à se multiplier. Ce repos biologique instauré depuis 2014 à nos jours, soit dix ans, a généralement abouti à un bon résultat ».
Selon lui, l’évaluation des faits a permis de déterminer l’état des stocks avant et après le repos biologique des 400 espèces de poissons se trouvant dans les eaux guinéennes. « Dans l’ensemble, on sent qu’il y a une amélioration significative de l’état des stocks après le repos biologique ».
Pour satisfaire le besoin au poisson des citiyens pendant cette période, des mesures ont été préalablement prises par le département de tutelle sous la houlette de Mme Fatima Camara. Notamment l’importation du poisson pour alléger le panier de la ménagère. « Quand on ferme la pêche, il faut trouver du poisson. C’est pourquoi, le ministère a pris comme première mesure qui est  l’importation de 15 000 tonnes de poissons pour combler le vide laissé par l’arrêt des activités de la pêche pour maintenir un prix raisonnable sur le marché. 
Bien avant, de déterminer cette quantité, la ministre avait dépêché des agents dans les établissements et dans les sociétés de pêche pour connaître la quantité de poisson stockée disponible pour le moment. Donc, la quantité de 15 000 tonnes qui va être importée est calculée pour satisfaire l’ensemble des besoins des populations à Conakry et à l’intérieur du pays en tenant de la disponibilité dans les stocks et de la pêche artisanale qui se pratique dans les ports de Boulbinet, Bonfi, Kamsar et dans d’autres ports artisanaux guinéens pour continuer à alimenter le marché en poisson ».
Pour respecter cette décision à la lettre, le département a invité tous les services qui sont impliqués dans la surveillance des eaux guinéennes, à redoubler d’efforts pour une surveillance accrue afin de traquer tout navire qui ne respect pas les dispositions prises par rapport à la présente décision.
                                   Sékouba Kourouma
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