Les hépatites sont des maladies moins connues dans notre pays, mais qui font et qui continuent faire des victimes en Guinée. C’est pour faire connaître ces maladies, le mode de prévention et de traitement que l’ONG vision médicale Guinée a organisée le week-end dernier à Conakry, une conférence autour de cette problématique afin d’édifier les citoyens sur cette maladie. La rencontre a mobilisé des spécialstes en la matière, des étudiants et d’autres personnalités.
Cette journée offre l’occasion d’attirer l’attention du gouvernement, à initier des activités de dépistage de masse et à décentraliser la prise en charge jusqu’ au niveau des soins de santé primaires de la population guinéenne afin de leur mettre à l’abri de cette maladie.
A cette occasion, le chargé de communication de l’ONG organisatrice a posée le diagnostic:  »Cette maladie, est un problème majeur de santé publique. Plus mortelle que le VIH Sida, l’hépatite tue environ une personne toutes les 30 secondes dans le monde sans distinction de sexe et du genre. Selon l’OMS plus 257 millions est le nombre d’individus porteurs chroniques de l’hépatite B dans le monde. En 2019, près de 900000 personnes sont décédées de cette maladie, le plus souvent des suites d’une cirrhose ou d’un cancer primitif de foie.
En 2016, le centre national de transfusion sanguine de notre pays avait trouvé une fréquence de l’antigène HBs de 17, 08 %. Autrement dit selon cette étude, 17 personnes sur 100 en Guinée étaient porteur du virus de l’hépatite B  » s’alarme t-elle.
Le médecin mastorant en santé publique, secrétaire général de l’ONG vision médiale Guinée, Dr. Moussa Camara a souligné que le 28 juillet de chaque année, l’humanité célèbre la journée mondiale de lutte contre l’hépatite pour mieux faire connaître << cette tueuse silencieuse >>, qui cause environ 125 000 décès en Afrique tous les ans et cela malgré la disponibilité des traitements. Selon lui, plus de 90 millions de personnes vivent avec une hépatite en Afrique, soit 26%  des personnes souffrant de cette maladie à l’échelle mondiale.
Malheureusement, à cause de l’absence de symptômes, la maladie est généralement détectée lorsqu’il est trop tard pour envisager un traitement, ce qui entraine généralement  des décès pourtant évitables précise Dr. Camara.
Il a également ajouté que le rapport médical de l’OMS sur l’hépatite en 2021, rappelle que seulement 2% des personnes vivant avec l’hépatite B connaissent leur statut et que moins de 1% reçoivent un traitement : << Tandis que dans le cas de l’hépatite C,  seulement 5% des patients connaissent leur statut, avec un taux dd traitement alarmant de 0%. La transmission de l’hépatite B de la mère à l’enfant demeure élevée dans la région, avec une prévalence de 2,5 %  chez les enfants âgés de moins de cinq ans. Seuls 14 états membres de la Région africaine ont réussi à réduire ce taux à 1%, un objectif que les autres régions de l’OMS ont déjà atteint.>> a-t-il dit.
Les mêmes ont révélées que seuls 6% des bébés ont reçu une dose du vaccin antihépatite à la naissance pour empêcher la transmission du virus lorsque leur mère est infectée. Ce qui est une véritable tragédie eu égard à la disponibilité de vaccins capables de sauver des centaines de milliers de vies.
Dr. Keletigui conférencier et médecin en service au CHU Donka est revenu sur le mode de transmission du VHB qui, selon lui, se produit lorsqu’une personne est infectée simultanément par les virus de l’hépatite B, et celui de l’hépatite D ( Co- infection) ou (surinfection). La forme la plus grave d’hépatite virale chronique en raison de l’évolution rapide vers la mort par atteinte hépatite carcinome hépatocelulaire.
Parmi les  populations dit-il, les plus susceptibles de présenter une Co- infection par le VHB- et le VHD figurent les populations autochtones, les hemodialysés et les consommateurs de drogues injectables a-t-il expliqué.
A noter qu’en 2016, le centre national de transfusion sanguine de notre pays avait trouvé une fréquence d’antigène HBs de 17, 08%. Ce qui voudra dire que 17/100 personnes en Guinée étaient porteur du virus de l’hépatite B.           Naby Moussa Soumah Aboubacar II Sylla