SITUATION SOCIOPOLITIQUE EN GUINEE / L’ONG ASF-Guinée condamne et se donne raison
Si le renversement du régime d’Alpha Condé par les Forces Spéciales,
conduites par le Lieutenant-colonel Mamady Doumbouya a été soutenu par la majorité de la population guinéenne, l’ONG Avocats Sans Frontières de Guinée (ASF-Guinée) à travers son président, Me. Aimé Christophe Labilé Koné, entouré de ses membres, a pris non seulement acte, mais également condamné le coup d’Etat. « Ce qui n’honore pas la République de Guinée », a-t-il indiqué au cours d’une déclaration faite ce vendredi, 10 septembre à la Maison Commune des Journalistes à Kipé commune de Ratoma (Conakry).
Me. Aimé Christophe Labilé Koné a rappelé avec regret avait interpellé le 9 septembre 2020, en collaboration avec d’autres ONG de défense des Droits de l’Homme, à savoir CODDH et OGDH, les représentants des institutions républicaines de notre pays, de la CEDEAO et de l’Union Européenne en Guinée, les ambassadeurs de la France, de
l’Allemagne et des USA en Guinée sur : Les coups d’Etat militaires
opérés le 23 décembre 2008 et le 3 avril 1984; la transition militaire
sous laquelle la constitution du 7 mai 2010 a vu le jour contenant des balises verrouillant le mandat présidentiel et prévoyant des
dispositions ; de la décision délibérée du Président Alpha Condé et ses acolytes de vouloir changer cette constitution afin de s’offrir un mandat de trop ; de l’opposition d’une frange importante de la population composée de partis politiques et d’organisations de la société civile, voire même des citoyens.
Des propositions que l’ASF-Guinée et à ses partenaires avaient faites pour éviter ce que nous sommes en train de vivre actuellement. Ce, pour le bien-être de chacun et de tous.
Au demeurant, dira Me. Labilé Koné, ce qui devrait arriver arriva, voilà pourquoi, Avocats Sans Frontières de Guinée toujours épris des valeurs de paix, de la démocratie et du respect des droits humains dans un environnement où il fait bon vivre, se fait encore le devoir d’interpeller les nouvelles autorités du pays afin de:
– De réinstaurer les libertés politiques et individuelles;
– De privilégier la justice par le respect des lois nationales et supranationales.
– D’assurer une transition
apaisée pour un retour rapide
à l’ordre constitutionnel par la
mise en place d’institutions
fortes en lieu et place
d’hommes forts.
Pour y parvenir, le président
de l’ASF-Guinée a rassuré que
son ONG est disposée à : «
Apporter son expertise et se
met à la disposition du peuple
de Guinée et des nouvelles
autorités du pays afin de
prendre part à toutes
concertations qui permettront
d’ancrer définitivement les
bases d’un État de droit ».
                Sékouba Kourouma
               00224-628-00-36-63