Exilé aux États-Unis, où il tente de recueillir le soutien des Américains et de l’ONU, l’opposant reste décidé à contrecarrer le pouvoir de Mahamat Idriss Déby. Recours à la lutte armée, possible partition du Tchad, chances de dialogue…
Succès Masra n’a pas changé. Lorsque vous le saluez au début d’un rendez-vous, impossible de savoir à quelle
heure se terminera la discussion. Le Tchadien a toujours été intarissable. En 2017, alors que nous le rencontrions
pour la première fois à Paris et qu’il n’était encore qu’un jeune ambitieux inconnu ou presque de la classe politique, l’échange avait duré près de deux heures.
Quelques mois plus tard, toujours en France, il martelait de nouveau face
à nous, point par point, ses arguments en faveur d’un « changement radical de leadership » et assurait alors vouloir être « une force de proposition pour bâtir un Tchad meilleur ».
                                      JA