Au cours d’un entretien qu’il a bien voulu nous accorder, le directeur national de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme, Alpha Oumar Diallo a soutenu que la question de l’habitat est un débat très crucial en Guinée. Ce qui fait que
plusieurs citoyens se retrouvent exposer à des nombreuses difficultés relatives à des négociations qui se font souvent en catimini entre le bailleur et l’acheteur sans associer les spécialistes en la matière. C’est pour inverser cette tendance que notre interlocuteur invite les populations à
s’investir tout en respectant les exigences des autorités compétentes.
Parlant de façon générale de la santé de l’habitat guinéen, le directeur national de
l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, Alpha Oumar Diallo a
noté: « L’habitat guinéen souffre de beaucoup de choses à savoir: la précarité, difficultés liées à l’assainissement et également du cadre d’établissement humain de quantité puisqu’on n’a pas
suffisamment à loger les gens sans
oublier les difficultés économiques.
Par rapport à la solution urgente pour remédier ces maux, M. Diallo parle des dispositions: « La première des choses, c’est pour travailler sur l’habitat existant,
essayer de l’améliorer. A ce titre, notre ministre nous a instruit de travailler sur le cadre de vie, c’est à dire les établissements humains. Puis que vous avez à l’intérieur des grandes villes, des quartiers qui ne
sont pas accessibles, des gens qui vivent dans des conditions très difficiles. Donc, nous avons une politique de restructuration
urbaine, on n’a saisi les collectivités à travers le gouvernorat et bientôt vous verrez l’habitat déployé à l’intérieur des quartiers pour travailler de façon participative avec les populations et ensemble, trouver des remèdes pour changer le cadre de vie des Guinéens, c’est le premier volet à l’urgence. Le deuxième volet, c’est la sécurisation des investissements dans le cadre de l’habitat. Il y’a plusieurs Guinéens qui investissent
et malheureusement puisqu’ils ne sont pas bien orientés, ils investissent sur des domaines qui sont des droits publics et sur
lesquels leurs investissements sont mis en cause. Donc, on fera des vulgarisations dans ce sens à travers les services déconcentrés pour aider les populations à investir dans l’habitat tout en sécurisant l’investissement ».
Dans la même dynamique, le directeur national est revenu sur la récente célébration en différée de la journée mondiale de l’habitat en Guinée accouché la journée porte ouverte. Pour lui: « Il était question pour le Département d’exposer au
public ce que le Ministère fait dans le cadre du logement, de l’aménagement, de la construction, des infrastructures urbaines mais aussi partager partout dans le monde l’idée principale des établissements humains ».
Mettant un accent particulier en prélude de la tenue des états généraux du foncier, M. Diallo a notifié: « Les journées relatives au foncier vont nous permettre de faire rélecture des documents juridiques qu’on n’a qui balise le cadre foncier. Ça va nous permettre aussi d’échanger avec les populations sur le devenir du tissu territorial qu’on n’a en commun pourqu’on
comprenne quels sont les droits du privé et du public et quel est le ( tier) exclu qui est entre deux.
Puis que le code donne ces trois statuts de propriété à savoir: la propriété d’un propriétaire privé, la propriété du droit public et les domaines publics inaliénables.
Donc, on va ensemble avec les populations, les associations professionnelles notamment les
ordres professionnels, les collectivités et plusieurs départements pour échanger sur ces questions qui sont principales pour la gestion du foncier en République de Guinée ».
Certes le chemin est long mais pas impossible d’atteindre le but visé. C’est dans cette optique qu’il a invité: « Nous sommes dans un département transversal. Que vous soyez du public ou du privé, vous
avez besoin d’un espace soit pour travailler ou pour habiter. Ceci dit, nos attributions impliquent tous les services public et privé. Donc, nous souhaiterions que les gens
comprennent que la question de l’habitat se résout avec les services spécialisés que l’État a constitué pour ces fins là. C’est-à- dire, les services déconcentrés et centraux
de l’habitat et si les documents sont généralement établis là, ça vous donne des documents de pièces à conviction et qui peuvent sauver. C’est pourquoi, nous demandons à tout le monde de venir vers
l’habitat puisqu’à ce jour, nous avons mis en route l’application liée à l’établissement des baux, l’application liée à l’établissement des titres fonciers et nous pensons également de diligenter les
questions d’aménagement sur toute
la Guinée. Pour cela, nous avons besoin le concours de tout le monde pour non seulement vulgariser les textes qu’on a en cours, mais aussi pour nous aider à ce que tous les Guinéens puissent comprendre que la question de logement est centrale et ne peut être toujours traiter à l’informelle ».

Sékouba Kourouma

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