Le chef de la diplomatie russe a effectué une visite expresse en Guinée, de seulement quelques heures, mais à forte valeur symbolique. Sergueï Lavrov a pu s’entretenir avec son homologue guinéen, il a, aussi et surtout, été reçu par Mamadi Doumbouya, au palais présidentiel de Conakry. Si le putsch du 5 septembre 2021 n’avait pas marqué de rupture entre la Guinée et la Russie, les deux pays affichent, par cette visite, la bonne santé de leurs relations. Ils se disent prêts à renforcer leur coopération dans différents domaines comme l’économie, la défense, la lutte antiterroriste ou encore la santé et l’éducation.
Liens renforcés entre Conakry et Moscou
Le président de la transition a rappelé durant les échanges que « la Guinée reste un pays ouvert, souverain, qui coopère avec tout le monde ». Mamadi Doumbouya fidèle à sa ligne diplomatique, continue de prôner la neutralité et le non-alignement de son pays. La communication officielle, diffusée par Conakry à l’issue de cette visite, insiste sur « les liens historiques et diplomatiques solides » qui unissent les deux pays depuis 65 ans. L’URSS fut le premier État à reconnaître l’indépendance de la Guinée. Il avait apporté son soutien à la Première République dans son bras de fer avec la France.
Intérêt russe pour les richesses minières de la Guinée
Aujourd’hui, les relations reposent avant tout sur l’exploitation minière. Un sujet abordé lors des discussions entre les deux ministres des Affaires étrangères. À leur arrivée au pouvoir, les militaires avaient rassuré les investisseurs russes, en affirmant qu’ils ne remettraient pas en cause les engagements pris sous l’ère de l’ex-président guinéen Alpha Condé. L’importante délégation emmenée par Sergueï Lavrov a quitté la Guinée ce lundi en fin d’après-midi. Le chef de la diplomatie russe était ensuite attendu au Congo-Brazzaville et au Tchad.
                                                       RFI