Un salon international qui réunit les acteurs de la filière textile dans l’optique de vendre non seulement la destination guinéenne, mais également du continent à travers sa labellisation pour barrer la route à toute tentative de pirate. Placé sous le thème : « la labellisation, vecteur de lutte contre le piratage dans l’industrie du textile africain », c’est le premier ministre chef du gouvernement, Dr. Bernard Goumou entouré de ses membres qui a présidé mercredi, 8 novembre à l’esplanade du palais du peuple.

Le commissaire général du SITA, Abdoulaye Mossé a, dans son discours de circonstances noté que ledit salon international est l’expression de la volonté politique de promouvoir les ressources et du savoir faire guinéen et africain dans l’objectif de créér les conditions nécessaires permettant à nos artisans d’apporter leur modeste contribution en matière de croissance économique guinéenne et africaine.
De son côté, le ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat, Alpha Soumah a mis l’accent sur quelques actions réalisées par son département dans le cadre des réformes engagées par le gouvernement dans le cadre général et spécifiquement dans le monde la culture, du tourisme et de l’artisanat.
Pour lui, le choix duthème : « la labellisation, vecteur de lutte contre le piratage », n’est pas un fait du hasard. Selon le ministre Soumah : « Il part du constat que toute la chaîne de valeur de la production du textile dans nos pays est exposée à la destruction à cause de la contrefaçon. Nos marchés sont à présent inondés par des produits contrefaits entraînant d’énormes pertes à notre pays. Il est donc urgent que des stratégies de luttes efficaces soient mises en place pour protéger ces métiers » a souligné Alpha Soumah.
En présidant à la cérémonie, le PM, chef du gouvernement, Dr. Bernard Goumou est revenu sur le but principal de la tenue du salon international du textile africain (SITA).
« Le dynamisme des artisans Guinéens est à saluer en raison de leur participation aux foires et aux expositions, aux salons nationaux et internationaux. C’est pour couronner tous ces acquis  que le gouvernement guinéen s’est engagé à organiser la 9ème édition du SITA à Conakry » précise t-il.
Si ce salon dit-il, permet l’organisation de parades, de défilés de mode, de formations et des conférences internationales, il est aussi un lieu de partage d’expérience et d’idées sur le métier d’artisan et de renforcer les liens d’amitié et de fraternité entre les fils et filles de notre contient africain. Je vous encourage à réfléchir également sur la problématique de la protection intellectuelle de notre production artisanale qui souffre de la contrefaçon au profit d’acteurs économiques peu scrupuleux.
« La majorité de nos artisans ont peu de ressources, alors quelle approche d’accompagnement peut-on mettre en place pour que les brevets puissent être délivrés pour protéger leur production. Quel mécanisme juridique peuvent être institués pour combattre la piraterie surtout lorsque son origine est hors du continent africain. Cet enjeu est de taille, n’oublions pas que certaines de ces productions constitue une part non négligeable de notre patrimoine immatériel et donc de notre identité, de notre image, du branding de nos différents pays. Un  autre enjeux est celui de la chaîne de valeur pouvant être bâtie pour augmenter les revenus des artisans. C’est pourquoi vous devrez tous profiter de cette grande retrouvaille pour permettre  à l’Afrique de poser tous les jalons possible pour le développement et la promotion de son artisan afin de booster son décollage économique et scientifique » a souligné Bernard Goumou.
A noter que le salon durera 7 jours et connaîtra la participation de 40 pays africains.
                                  Sékouba Kourouma
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