Les travailleurs et travailleuses de Guinée ont célébré la fête internationale du travail ce jeudi, 1er mai 2025, au stade Général Lansana Conté de Nongo. Venus nombreux répondre à l’appel de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG), ils ont défilé dans une ambiance bon enfant, pancartes en main et vêtus d’uniformes divers. Ils ont mis l’occasion à profit pour dénoncer les difficultés actuelles et sollicité davantage d’actions de la part des autorités de la transition, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Treize centrales syndicales ont pris part à cette célébration placée sous le thème : « Paix, liberté, travail décent et justice sociale ».
Le porte-parole des syndicalistes a saisi l’occasion pour exprimer la reconnaissance du mouvement envers les structures partenaires, tout en dressant un tableau sombre de la situation du monde du travail en Guinée. « Le manque d’emplois sûrs et attractifs pour résorber le chômage massif et endémique des jeunes diplômés ; la rétention d’informations sur les indices de l’emploi ; les bas salaires devenus inadaptés face au coût de la vie ; la faiblesse des pensions de retraite, notamment à la CNSS ; l’insécurité croissante aussi bien en milieu urbain que sur les routes inter urbaines ; et enfin, la non-application des statuts particuliers dans l’éducation », a énuméré le porte-parole.
Face à cette réalité préoccupante, le mouvement syndical guinéen a lancé un appel pressant au gouvernement de la transition pour soutenir davantage les travailleurs.
« Nous ne cesserons de rappeler que le Mouvement Syndical Guinéen appelle le gouvernement de la transition à poursuivre les réformes en cours pour réaliser notre ambitieux projet Simandou 2040, qui jette les bases d’une refondation inclusive et d’un développement harmonieux pour notre pays », a déclaré Amadou Diallo.
En conclusion, les syndicalistes ont encouragé le gouvernement à s’impliquer davantage dans le secteur du travail. « Le Mouvement Syndical soutient toutes les initiatives visant à mettre à jour les différents codes (CNPS, CNSS, Code du travail, etc.) et leurs textes d’application en fonction des réalités actuelles. Il appelle aussi à la révision des conventions collectives obsolètes et à l’élaboration de nouvelles. En tenant compte du dividende démographique et de la justice sociale, nous invitons le gouvernement et les employeurs à se pencher sérieusement sur la situation du chômage des jeunes pour éviter une fracture sociale aux conséquences incalculables », a-t-il déclaré.
Cette journée a également été l’occasion de rendre hommage aux figures emblématiques du syndicalisme guinéen disparues, qui ont marqué l’histoire de la nation.
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