L’Inde vient d’interdire l’exportation de blé, dans le but de contrôler l’inflation des denrées alimentaires et de maintenir des réserves suffisantes après que la moisson récente a été endommagée par une canicule exceptionnelle.
Une décision qui pourrait handicaper certains pays qui s’étaient retournés vers New Delhi pour compenser la chute d’exportation de blé venant d’Ukraine.
La moisson indienne devait atteindre des records, et le Premier ministre Narendra Modi avait ainsi promis de « nourrir le monde » en envoyant du blé aux pays
dépendant des céréales ukrainiennes et russes. Mais c’était sans compter sur le réchauffement climatique : la canicule historique de mars a ravagé les
épis indiens et devrait faire chuter la récolte de plus de 4 % par rapport à l’année dernière, selon les estimations. Ce déficit arrive alors que l’inflation alimentaire annuelle a déjà ici grimpé à 8,3 % en avril.
Le gouvernement indien garde donc ce blé pour la consommation intérieure – il interdit toute nouvelle exportation privée, mais se réserve le droit d’en vendre à des pays qui sont dans un besoin essentiel.
L’Égypte et la Turquie, jusqu’à présent clients de l’Ukraine, ont déjà passé une commande exceptionnelle à l’Inde. D’autres pays africains et du Moyen-Orient sont également intéressés.
RFI