Nommés par décret présidentiel, le président, Alia Camara et les autres membres du Conseil National du Dialogue Social CNDS guinéen ont été installés vendredi, 13 janvier 2023 à Conakry. Une cérémonie aucours de laquelle plusieurs personnalités avaient pris part dont la présidente du haut conseil du dialogue social du Sénégal, Mme. Innocence Ntap N’Diaye.
A cette occasion, l’invitée spéciale avait prononcé un discours qui interpelle les acteurs à serrer les coudes pour obtenir un résultat probant.
Voici donc l’intégralité de son discours
Je voudrais, à l’entame de mon propos, exprimer au nom de tous les membres du Haut Conseil du dialogue social (HCDS) du Sénégal, mes chaleureux remerciements au Gouvernement de la République sœur de Guinée, d’avoir invité notre Institution à cette cérémonie historique d’installation de mon Homologue Président du Conseil national du Dialogue social (CNDS) de la Guinée.
Recevez ici, Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, l’expression de toute notre gratitude, au nom du Sénégal, pour cette marque d’amitié et de fraternité entre nos deux Pays.
En effet, le Sénégal et la Guinée ont toujours été fortement liés par des rapports de bon voisinage marqués par des brassages multiculturels, familiaux et ethniques entre nos populations respectives qui vivent, de part et d’autre, dans une parfaite harmonie.
C’est donc avec un grand honneur que notre délégation se retrouve parmi vous, aujourd’hui, pour faire partie de celles et ceux qui seront témoins de ce moment historique d’institutionnalisation du dialogue social dans votre pays avec l’installation du Président du CNDS.
La cérémonie de ce jour constitue, à n’en point douter, un tournant majeur dans la longue marche de nos différents États pour la structuration et la promotion du dialogue social qui s’est imposé, au fil des années, comme un instrument dynamique et efficace de gouvernance des relations professionnelles, à l’échelle mondiale.
MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE ;
MESDAMESMESSIEURS,
En mettant en place le Conseil national du Dialogue social (CNDS) et en procédant aujourd’hui à l’installation de son Président, la République sœur de Guinée intègre ainsi le concert des Pays membres de la sous-région ouest africaine disposant d’une Institution nationale de promotion du dialogue social, à l’image du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Mauritanie, du Sénégal et du Togo.
Les partenaires sociaux de votre pays disposent ainsi d’une opportunité unique de consolider les acquis majeurs enregistrés en matière de démocratie sociale et de rénovation du dialogue social.
En ma qualité de Président du HCDS du Sénégal, ayant également l’insigne honneur de présider, grâce à la confiance de mes pairs, les destinées de l’Internationale Francophone du Dialogue social (IFDS), une instance regroupant les Présidents d’Institutions de promotion du dialogue social en Afrique francophone, je voudrais saluer à sa juste valeur cette importante avancée de votre pays en matière d’institutionnalisation et de promotion du dialogue social.
Recevez ici, par ma voix, Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Monsieur le Ministre du Travail et de la Fonction publique et cher Collègue Président du CNDS, les chaleureuses félicitations de tous les membres de l’IFDS et du HCDS du Sénégal.
Je vous saurais également gré d’être mon interprète auprès de Son Excellence Monsieur Mamadi DOUMBOUYA, Président de la Transition, Chef de l’État de la République de Guinée, pour lui transmettre tous nos hommages et notre profonde gratitude pour l’insigne honneur de nous avoir chaleureusement accueilli dans votre beau pays et convié à cette cérémonie historique d’institutionnalisation du dialogue social et de consolidation de la démocratie sociale en Guinée.
Mes remerciements au Ministre du Travail et de la fonction publique Monsieur Julien YOMBOUNO pour toutes les facilités accordées et au Bureau International du Travail ( BIT) pour leur accompagnement constant .
MESDAMES, MESSIEURS,
Après avoir réussi la phase d’institutionnalisation du dialogue social dans nos pays, nous avons ensemble un défi majeur à relever. C’est celui de son appropriation par tous les acteurs du monde du travail et à tous les niveaux d’activités professionnelles.
En effet, le dialogue social est devenu un enjeu au niveau national, dans les branches d’activités mais aussi au niveau des entreprises.
Alain LEBLAY soulignait ainsi : « mettre en place le dialogue social demande des efforts et l’entretenir en demande plus encore ». C’est donc en prenant conscience de la nécessité de s’approprier pleinement le dialogue social que les partenaires sociaux dans nos pays pourront atteindre les objectifs visés et obtenir des résultats probants au bénéfice inclusif de tous les acteurs.
C’est par ces mots que je voudrais terminer mon propos en réaffirmant que le dialogue social demeure un instrument de régulation des relations professionnelles et de renforcement de la cohésion et de la stabilité sociale dans nos pays respectifs.
Nous devons donc tous œuvrer pour la sauvegarde de ce mécanisme de gouvernance des relations professionnelles et en tirer le meilleur profit dans un monde en perpétuelle mutation et soumis à des défis de plus en plus complexes.
Par Sékouba Kourouma pour aubeafrique.com 
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