La vue, c’est aussi la vie. Ce constat est mieux perçue par ceux qui sont menacés ou atteints de malvoyance. Si la lutte contre l’onchocercose (qui a été la cause de cécité dans beaucoup de foyers) par le gouvernement a été efficace, cependant, les maladies oculaires constituent aujourd’hui un défi à relever par les médecins et les tradi-thérapeute.
Pour Docteur Moro Sidibé, tradi-praticien en ophtalmologie, il faut une synergie entre la médecine moderne et la médecine traditionnelle sans oublier l’implication du gouvernement pour une autre lutte contre la malvoyance qui gagne assez de terrain.
Ces différentes maladies dont les pathologies sont souvent héréditaires, provoquées aussi par la mauvaise alimentation, la constipation, le diabète, l’hypertension, les champignons, l’hémorroïde ont tendance à devenir un problème de santé publique.
Rencontré pour la circonstance, le médecin tradi praticien, Moro Sidibé a expliqué la raison de sa spécialisation dans le domaine ainsi que toutes les démarches qui rentrent dans le cadre du diagnostic et le traitement de ses patients.
Parlant de sa spécialisation en ophtalmologie (traitement de la maladie d’yeux), Moro Sidibé a indiqué que le motif consiste à offrir des soins de qualité à la population. Des soins relatifs à cette partie sensible du corps humain qu’il traite depuis plus de 40 ans.
S’agissant des pathologies souvent rencontrées chez les patients, les diagnostics et leur traitement cas par cas, notre interlocuteur a précisé : « L’onchocercose, la cataracte, la myopie…sont souvent des pathologies fréquentes chez les patients qui viennent me voir. Et une fois arrivée à mon cabinet, je fais mes diagnostics qui me permettront de savoir si je suis à mesure de traiter ou pas cette pathologie. Puis on commence le traitement qui dure selon l’évolution de la maladie. Ce fait qu’après le traitement, le patient n’aura pas besoin de lunettes. Également, nos exigences au niveau des examens préliminaires en amont font qu’on a zéro échec dans le traitement de nos patients ».
Par rapport à l’acquisition de cette connaissance sans passer par des cours académiques, Moro Sidibé a précisé : « J’ai acquis cette connaissance auprès de mon grand père qui traitait les personnes souffrant de maux d’yeux. C’est ainsi qu’au fur des années, il m’a aussi appris à le faire. Finalement, il me l’a légué avant sa mort, et depuis cette date, je traite des patients suivants les instructions qui m’ont été données par mon grand père ».
Des maladies qui, selon lui, sont traitées sur la base des plantes médicinales.
Concernant la synergie entre la médecine traditionnelle et moderne, l’ophtalmologue a noté que plusieurs réunions entre les deux partie se sont tenues afin de conjuguer les mêmes efforts allant dans le sens du traitement des malades avec sérénité et assurance. Selon lui, les lignes bougent malgré un léger écart entre le traitement traditionnel et moderne des maladies en général et celles d’yeux en particulier.
S’agissant les statistiques des malvoyants ou victimes de cécité reçus 2024 à son cabinet, Mourou Sidibé a dit : « Nous soignons un nombre incalculable de patients par an. Ce qui fait qu’au fur et à mesure, mon équipe et moi ne font que recevoir des patients pour le traitement ».
Sur place, certains patients à l’image de Mohamed Keïta et N’Faly Django Keïta, tous bénéficiant du traitement dudit cabinet ophtalmologique ont tour à tour fait leur témoignage sur la qualité et la compétence du tradi-praticien : « Lorsque je venais ici pour me soigner, je ne voyais quasiment plus. C’est grâce à la qualité de traitement réservé par le cabinet à ses patients sans oublier la qualité des produits qui m’ont été administré que j’ai recouvré ma santé… ».
Les mêmes propos ont été presque repris par le second qui, à son tour, invite les patients qui ont des problèmes de vue de se diriger vers Mourou Sidibé pour des soins adéquats. Car, pour lui, chez ce soignant tradi-praticien, toutes les conditions sont réunies pour offrir des soins de qualité aux malades.
Au regard de tous ces résultats produits sur le terrain, Moro Sidibé n’a pas manqué de solliciter auprès des autorités et des personnes de bonne volonté, un soutien aux tradi-praticiens qui, selon lui, sont entrain de jouer un rôle primordial dans le renforcement du système de santé des citoyens tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays.
Sékouba Kourouma et Saraf Dîne Condé