Avec pour thème : « Le Droit Transitoire en Afrique », les 19èmes assises statutaires de l’Association Africaine des Hautes Juridictions Francophones (AA-HJF) ont ouvert ses portes et fenêtres lundi, 4 décembre à Conakry en présence des cadres concernés et durera trois (3) jours.
Organisées par l’AA-HJF avec le soutien financier de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), cette rencontre de Conakry devra permettre aux participants de pousser leurs réflexions sur des questions d’actualité portant sur les transitions en Afrique. Il sera ainsi au centre des débats, la question de trouver les ressources du droit, les voies et moyens pour garantir l’Etat de droit et la démocratie dans des contextes de transition politique en Afrique dont la plupart des crises politiques et conflits meurtriers sont généralement la conséquence directe ou indirecte, soit d’une mauvaise gouvernance, soit d’un pouvoir sans fin de mandat possible ou encore une transition politique mal négociée.
Il sera donc question pour les acteurs : d’examiner, à partir des études de cas concrets et récents, les causes, les
manifestations des crises politiques et les effets de celles-ci sur l’Etat en Afrique ; analyser la nature juridique et pertinence des accords politiques et autres modes de gestion de l’Etat mis en place, en réponse à la crise, ainsi que leur impact sur les acquis démocratiques ; dégager les constantes et les grandes tendances juridiques et institutionnelles en periode de crise et de sortie de crise en Afrique, bref toutes les questions devront concourir fin mettre à la transition en Afrique.
Le premier président de la Cour Suprême de Guinée, Fodé Bangoura, mettant un accent particulier sur le choix du thème central de la cérémonie, noté que le présent colloque permet :  » de proposer des approches de solutions sur quel droit appliqué en période transitoire ? Quel rôle la justice doit jouer dans la gestion des transitions politiques, juridiques et institutionnels pour la prévention des crises politiques en Afrique ?. Cela, afin d’emmener tous les peuples africains à respecter strictement l’ordre constitutionnel. Ce colloque voudrait non seulement donner les bases d’un droit applicable en période de transition, mais aussi d’une garantie au respect de l’ordre constitutionnel. Ces questions invitent les magistrats des hautes juridictions, professeurs d’universités, professionnels et praticiens de Droit à réfléchir sur la thématique de notre colloque. Ces trois jours attendent de nos travaux, les pistes de réflexions, des réponses aux questions et des conclusions qui aideront à œuvrer efficacement et durablement pour la consolidation de la démocratie et l’Etat de droit dans notre espace juridique… » a-t-il souligné.
En procédant au lancement officiel des travaux, la Premier Ministre, chef du gouvernement, Dr. Bernard Goumou mesurant la rencontre à juste valeur a, au nom des autorités du pays, invité les participants à des débats fructueux qui devront aboutir à la proposition des recommandations concrètes qui vont concourir à l’atteinte des objectifs.
                             Sékouba Kourouma
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