Le président directeur général de la société Hamana S.A., Mohamed Kourouma, accompagné de ses collaborateurs en l’occurrence
Elhadj Karamo Bérété, Elhadj Bakary Fofana, le directeur général Société Hamana, Moustapha Kourouma et  le comptable, Souleymane Diawara, a tenu mardi, 1er juillet 2025, une conférence de presse. L’objectif de cette rencontre était de partager une analyse approfondie des activités du Port Autonome de Conakry (PAC), qui, selon lui, connaît une progression remarquable sous l’impulsion des autorités guinéennes dirigées par le Général d’Armée Mamadi Doumbouya.
A cette grande rencontre, Mohamed Kourouma a présenté un comparatif de la physionomie du Port Autonome de Conakry avant et après les récentes réformes.
 
Pour lui, avant les travaux d’agrandissement et les réformes actuelles, les activités commerciales du port étaient limitées à une plage horaire stricte, de 8h00 à 16h00. Cette restriction dit-il entraînait un manque à gagner considérable pour le port et ses usagers.
De nos jours, depuis l’avènement du CNRD (Comité National du Rassemblement pour le Développement) et suite au décret du 5 septembre, le Président de la République de Guinée, le Général d’Armée Mamadi Doumbouya, a instauré un régime de travail continu, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, pour le Port Autonome de Conakry.
« Cette libéralisation a généré une augmentation significative des activités. Les bateaux de vrac, les conteneurs, les commerçants et la population bénéficient désormais grandement de ces nouvelles mesures ».
Selon lui, la question des surestaries représentait un défi majeur. Par ce que : « Si un bateau accostait et que les délais de franchise pour le déchargement des marchandises étaient dépassés, des frais de surestaries exorbitants étaient appliqués. À une époque récente, les opérateurs économiques des bateaux de vrac payaient des sommes faramineuses, allant de cinq à dix milliards de francs guinéens en raison des surestaries. Ces coûts étaient ensuite répercutés par les commerçants sur les prix des marchandises importées, affectant directement le pouvoir d’achat de la population. De même, les importateurs de conteneurs pouvaient payer entre cent millions et un milliard de francs guinéens, selon le nombre de conteneurs ».
 
Ces coûts selon lui, dissuadaient de nombreuses sociétés importatrices de matériel, qui préféraient débarquer leurs marchandises dans les pays limitrophes, puis les transiter vers la Guinée pour éviter ces frais de surestaries.
Avec le régime de travail 24h/24 et 7j/7, les surestaries d’origine étatique ont pratiquement disparu. Les seuls retards subsistants sont imputables aux importateurs, souvent pour des raisons de trésorerie ou autres. Cette évolution a profité aux opérateurs économiques, aux transporteurs et à la population. « Il est à noter qu’auparavant, seulement 25% des acteurs exploitaient pleinement le domaine du transport maritime ; aujourd’hui, plus de 90% y participent activement. Malgré l’augmentation des frais de transport d’un conteneur de 20 pieds entre le port et Madina (passant de 900 000 à 1 000 000 GNF à 4 000 000 GNF aujourd’hui), le volume global du travail a augmenté de manière significative. Les opérateurs économiques qui évitaient le port de Conakry y reviennent désormais en raison de son attractivité. À titre d’exemple, le prix de gros du sac de riz de 50 kg, qui se vendait entre 320 000 et 330 000 GNF, se situe aujourd’hui entre 240 000 et 250 000 FG. Cette baisse notable s’explique par plusieurs facteurs : la disparition des frais de surestaries, la dépréciation du dollar sur le marché parallèle (passant de 9 450 GNF à 9 100 GNF), et la baisse du prix international du sac de riz de 50 kg. C’est une première en Guinée de constater une telle réduction du prix du riz, incitant les opérateurs qui débarquaient leurs marchandises dans les pays voisins à revenir en Guinée ».
C’est dans cette optique qu’il a ajouté : « Eu égard à ces progrès, il est clair que le Général Mamadi Doumbouya assume pleinement son rôle de dirigeant visionnaire ».
Le domaine aérien a également connu une nette amélioration selon la société Hamana. Car, les équipages des bateaux accostant au port de Conakry se rendent désormais à l’aéroport pour rejoindre leurs pays de destination après leurs opérations. Ce phénomène a entraîné un accroissement significatif du volume de trafic aérien.
« À titre d’exemple, le Mali, qui utilise une partie du port de Conakry, a vu son volume de travail augmenter considérablement grâce au fonctionnement continu du port, de jour comme de nuit. De la même manière, les commerçants qui débarquent leurs produits se rendent également à l’aéroport pour regagner leurs pays.
Les réservations dans les hôtels ont connu une nette amélioration, portée par l’afflux de commerçants, d’équipages de bateaux et de transporteurs venus de divers pays. Les restaurants ont également vu leur clientèle augmenter, grâce à la fréquentation de ces mêmes acteurs économiques ».
La synergie de toutes ces activités a généré une vague de recrutements de travailleurs au sein du port, et son budget a augmenté en conséquence.
Le Burkina Faso est actuellement en négociation pour transiter ses marchandises par le port de Conakry. Contrairement à d’autres ports où la cadence de déchargement varie entre 1 500 et 2 000 tonnes par jour, le port de Conakry affiche un rythme de 3 000 à 3 500 tonnes par jour, grâce à son fonctionnement 24h/24 et 7j/7.
« Nous suggérons au gouvernement, compte tenu du statut de la Guinée en tant que « pays en chantier », de tout mettre en œuvre pour réhabiliter la ligne de chemin de fer Conakry-Kankan. Bien que cela nécessite un investissement considérable, un financement de démarrage permettrait de débuter par des tronçons de 5 km » a-t-il conclu.