Réglementer les secteurs des arts et de la culture pour une meilleure prospérité. C’est dans ce cadre que la direction nationale de la culture et du patrimoine historique a entepris un atelier d’examen et de validation des avants-projets de lois des sous -secteurs de la culture et des arts, qui a débuté ce mardi 12 septembre, au chapiteau sous le magistère du ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat. Cette rencontre a regroupé d’anciens ministres de la culture, les cadres du département de tutelle, des directeurs généraux du secteurs, des artistes et faîtières.
Le secteur des industries culturelles et créatives représente un formidable outil de création de richesses et d’emplois, en plus de sa contribution à la cohésion sociale et au rayonnement des pays qui ont su miser sur lui. Mais pour que l’économie de la culture puisse s’épanouir de façon équilibrée, il faut des interventions publiques efficaces. Contre la précarité, pour un meilleur équilibre femmes/hommes, pour des politiques de formation adaptées aux enjeux, pour plus de diversité, plus de créativité et, grâce à tout cela, davantage d’efficacité. Et surtout que cela va permettre aux artistes de vivre grâce aux fruits de leur sueur.
C’est dans cette optique que le département a retroussé les manches, afin de mettre de l’ordre dans ce secteur pourvoyeur d’emplois. En mettant en place un cadre juridique, un ensemble de textes de lois qui va définir le rôle, de chaque acteur et le mode de fonctionnement des structures des arts et de la culture. D’où cet atelier d’examen et de validation des avants-projets de lois des sous-secteurs de la culture et des arts.
Pendant 6 jours, les acteurs de la culture vont examiner en long et en large les 6 avants-projets de lois à savoir: La loi sur le statut de L’artiste et des professionnels de la Culture; La loi sur le financement du secteur de la Culture; La loi portant réglementation du spectacle en République de Guinée; Loi portant réglementation des percussions et danses traditionnelles en République de Guinée; Loi portant régime de dépôt légal en République de Guinée; loi portant réglementation de la filière du livre en République de Guinée.
Aboubacar Condé, directeur national adjoint de la culture et du patrimoine historique, a indiqué que, <<Nous avons eu mandat de revoir avec toutes les parties prenantes. Notamment, les faîtières de la culture. Que ce soit le secteur du livre, des arts, du cinéma, du théâtre, tous les sous-secteurs de la culture pour voir comment on peut valider de façon participative, les 6 avants-projets de lois qui porte à la fois au statut de l’artiste, sur la réglementation du spectacle, sur le financement des activités culturelles, entre autres. Donc ce sont là des lois qui sont très importantes pour le secteur de la culture qui faut valider par l’ensemble des acteurs pour que notre pays puisse se doter des lois les plus actualisées pour essayer de profiter au maximum de la culture.>> a-t-il magnifié.
Restant dans le même sillage il ajoutera que, << c’est une initiative du département pour que tout l’ensemble des acteurs puisse vivre du travail de leur sueur. Parce que comme je vous l’ai dit. Le monde est devenu un village planétaire. On peut permettre aujourd’hui que les acteurs de la culture et les artistes soient protégés à travers le monde et que chez nous qu’il y est des failles dans notre législation. C’est pourquoi ces dispositions permettront effectivement à tous nos acteurs à partir de maintenant de vivre de leur création.>>
Quant à Hassane Keita, représentant du Président des associations d’écrivains de Guinée, pense que le projet vient à point nommé, << c’est une satisfaction et un privilège particulier de participer à ces travaux qui contribuent à la promotion de la culture et surtout à protéger les acteurs qui contribuent à cette promotion. Nous avons le devoir ici en tant que représentant des écrivains de Guinée, de contribuer à mettre les bases littéraires et juridiques des actes qui vont êtres validés et qui vont disons permettre de s’assurer de la garantie et de l’avenir de leur travail. Parce qu’il faut reconnaitre que nos artistes font assez d’efforts. Mais la plupart termine malheureux tout simplement parce qu’ils ne sont pas protégés. Et on peut citer beaucoup qui sont entrain de s’éteindre par faute de soutien juridique leur permettant de subvenir à leur besoin.>>
Pour finir, le conseiller juridique du ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat, Moussa Fofana, a expliqué le déroulement du travail qui doit être fait, << ce projet il est d’ordre réglementaire. Et d’un point de vue de la structure de la culture. Le secteur de la culture est un secteur vaste. Mais jusque-là, il y a des manquements qui perduraient dans le temps. Il y a aujourd’hui, la lois portant sur le statut de l’artiste et des professionnels du metiers, la loi portant sur le financement des activités culturelles, la lois sur le livre, la loi sur les percussions et la danse traditionnelle en République de Guinée…La plénitude de ces lois vont être déballée, détaillé et discutée avec tous les acteurs de la chaîne du livre, de la culture, des littéraires des artistes avec l’apport de chacun. On va ensemble décider de quel document présenté aux autorités pour des fins de la suite législative qui doit être donnée. L’essentiel du débat est autour de la présentation générale de toutes ces lois et la place sera réservée à chacune de ces lois par jour. Les examiner en font et les valider les unes après les autres.>>

Mohamed Dramé