Lors de son récent passage dans l’émission « Horoya Politique, le directeur national des Mines, Ousmane Kaba a exhibé les reformes réalisées et celles en perspectives par les autorités de la transition dans le secteur minier. Un domaine qui représente un véritable levier pour le développement de la Guinée. Il s’est également exprimé sur la gestion financière des recettes issues du minerai de bauxite. Et les dispositions prises pour limiter les risques des Mines sur l’environnement.
A l’entame de l’émission, M. Ousmane Kaba n’a pas manqué de souligner les avancées significatives réalisées par le CNRD depuis son avènement au pouvoir dans le secteur minier en Guinée, pour lui l’une des ambitions du Président de la Transition le Colonel Mamady Doumbouya est de faire de ce secteur ce dont rêve et espère le peuple de Guinée depuis belle lurette, cela se traduit par les différentes signatures des nouveaux projets et la relance de certains qui étaient à l’arrêt notamment comme celui de Simandou.
« C’est d’abord la détermination des quantités à exporter et à extraire, la Guinée est aujourd’hui productrice de 100 millions de bauxites, y a un service qui s’en charge de cela avant le départ de chaque Bateaux, on s’assure avec la méthode du Tiran d’eau du poids vide et chargé du bateaux, cela nous permet de déterminer la quantité à l’exportation mais aussi au niveau du taxes à l’exportation et aussi à l’extraction qui est du ressort de la Direction Nationale des Mines avec des moyens topographiques, on arrive à déterminer la quantité abattue. Et d’autres réformes, c’est la fixation du prix de référence, je crois que cette année, il y a eu un arrêté conjointement pris par les ministères des Mines du budget et si je ne m’abuse pas celui du finance également qui établit un prix au-dessus duquel, tu ne peux pas déclarer la vente de ta bauxite, il y a le projet de Simandou avant l’avènement du 05 septembre 2021, ce projet a connu plusieurs phases avec le concours de tous particulièrement sous le leadership du Président de la Transition, le Colonel Mamady Doumbouya, on est arrivé à mettre en place une société où l’État est actionnaire, les termes de convention de cette société exige qu’on n’attend plus perpétuelle demeure pour que les infrastructures qui vont être construites dans ce cadre reviennent à l’État » A laissé entendre Ousmane Kaba
Deuxième pays producteur de bauxite au monde, le Directeur National des Mines n’a pas tergiversé pour répondre à la question de savoir comment sont gérées les recettes issues de ce minerai il répond ainsi : « Nous nous sommes responsables de l’élaboration, de la conception et de la mise en place de la politique minière comme, je le disais tantôt, je dois vous dire que les recettes minières ne sont pas gérées au ministère des Mines encore moins à la Direction Nationale des Mines cependant, y a une politique laissé par mes prédécesseurs pour promouvoir le contenu local c’est un fond qu’on appelle FODEL ( fonds du développement local ) où l’État perçoit une certaine redevance parce que sur chaque franc généreux et là je ne parle de bénéfice mais du chiffre d’affaire en chaque franc généreux de revenus de 0,5 % sont dédiées au FODEL y a d’autres qui existent qui sont alimentés par ses contributions » A-t-il fait savoir le Directeur National dans l’émission Horoya Politique
Cherchant à savoir les dispositions prises par le gouvernement pour réduire les impacts négatifs des mines sur l’environnement, le directeur national des mines a fait savoir que la première activité que l’Etat fait en amont, c’est d’abord de demander à ces sociétés minières de faire un état des lieux c’est-à-dire évaluer tous les risques qui peuvent survenir lors de leurs activités minières afin de s’assurer et s’engager à veiller avec précautions que ces impactes n’affectent l’environnement et la population, il a aussi fait savoir également que l’Etat veille sur ces sociétés à travers des contrôles spontanés afin de s’assurer que l’engagement pris avant la délivrance du certificat d’exploitation est respecté à la lettre.
« On est conscient des impacts négatifs environnementaux des mines, c’est pourquoi le premier combat de l’Etat, c’est ce rôle que joue la commission nationale des mines quand la demande d’exploitation lui ait adressé, c’est ce qui se fait en amont avant même que l’activité minière ne commence, le promoteur procède à une étude environnementale et sociale en amont, il va faire une listing de tous les impacts négatifs possibles, il va s’engager à les éliminer, diminuer si tout cela n’est pas possible il compense ensuite, le rapport d’étude d’impacts environnementaux est débattu dans un comité technique logé au ministère de l’environnement après l’étude soigneuse de son dossier qu’une autorisation à travers un certificat lui ait délivré c’est en amont de ses activités mais pendant l’exercice de son métier, les contrôles se font de façon régulière et au sein de la Direction Nationale des Mines, il y a une division qui s’occupe spécifiquement de cela il s’agit de la division hygiène, santé, sécurité et environnement (HSSE) » a expliqué le Directeur des Mines.
Selon notre interlocuteur, la Guinée a beaucoup à gagner en veillant à ce que son code minier soit strictement suivi et cela, en faisant allusion à l’article 137 de son code minier, elle a droit à faire le transport maritime de 50 % du vrac minier, de son côté c’est une reforme qu’il souhaiterai voir se matérialiser parmi les autres entreprises, pour lui, en faisant le transport maritime, il y a une marge qu’on réalise si par exemple la Guinée produit 100 millions de tonnes de bauxites si nous prénoms 1 dollar par le nombre de tonnes qui nous reviennent cela nous ferait déjà 50 millions parce qu’on a droit à 50% du transport maritime.
                       Saraf Dine Condé
                       Photo : Aboubacar Bangoura