C’est devant les étudiants et quelques responsables de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia de Sonfonia que le médecin écrivain, Dr. N’Famara Camara a présenté mardi, 23 avril son ouvrage intitulé « Ame noire en péril ». Composé de 186 pages, ce premier roman de l’auteur raconte le destin tragique de la famille Mansaray pendant la rébellion qui s’était passée en Sierra Léone. Boulboul, ainée de la famille, obtient une bourse d’étude à l’université de Phoenix à Chicago aux USA. Elle quitte le pays au moment où les rebelles préparent leur guerre. Dounia, le cadet de la famille, est témoin de la guerre qui, dès son arrivée à Layah, Forécariah (République de Guinée) comme réfugié, a écrit à sa sœur dans une longue lettre son expérience atroce en relation avec la guerre civile en Sierra Léone. Il viendra s’éteindre sous les yeux compatissants de sa soeur, dans une clinique au sud de Paris. Boulboul, presque orpheline, promet fermement quelle reviendra au pays de ses ancêtres : la Sierra Léone. Une oeuvre publiée après de souffrance 20 ans (1996-2016) à la recherche d’une maison d’édition.

L’occasion pour l’auteur de revenir l’objectif de la production du présent ouvrage. Pour lui, c’est d’abord venir auprès des jeunes pour leur parler de ce qui s’est passé chez les autres pour ne pas que cela se répète dans notre pays ou ailleurs, c’est à dire, la guerre civile. D’où la publication du présent ouvrage à travers des expériences acquises auprès de ceux qui ont vécu la guerre civile en Sierra Léone dont il a eu la chance de les rencontrer dans le camp des réfugiés de Layah dans la préfecture de Forécariah en République de Guinée.
« C’est pourquoi, j’ai jugé nécessaire de rencontrer en premier lieu les étudiants pour leur expliquer de long en large des atrocités qui s’étaient passées lors de la guerre civile en Sierra Léone, au Libéria, au Rwanda, au Congo pour ne citer que ceux-là. Cela, pour prévenir les tensions dans notre pays, car, l’atmosphère qui règne aujourd’hui dans notre pays est un peu difficile à comprendre. C’est pourquoi, il est nécessaire d’approcher les jeunes pour les expliquer les méfaits de la guerre, cela en procédant à des méthodes de sensibilisation et d’autres moyens qui devraient leur permettre de revenir sur la raison… »
C’est dans cet esprit qu’il a invité les politiques, les jeunes ainsi que toute la population à voir cet ouvrage comme un cahier de leçon pour faire la promotion de la paix en Guinée et dans la sous-region Ouest-Africaine.
Mais le problème qui se pose, c’est bel et bien la hausse du prix des livres dans les lieux de vente empêchant ainsi les apprenants d’en avoir. C’est pourquoi, connaissant les difficultés financières auxquelles traversent les élèves et étudiants, Dr. N’Famara a proposé une solution alternative, notamment la dotation des salles de lecture en ce bouquet : « Si nous avons la possibilité d’équiper certaines bibliothèques universitaires, communales. Bref, là où les élèves et étudiants ont accès facile à ce document pour qu’ils puissent en faire un  cahier leçon pour ne pas qu’on se hasarde vers une guerre civile. Parce qu’elle est tout simplement destructrice… »
Les étudiants présents pour la circonstance ont exprimé leur engagement à s’inscrire dans cette dynamique pour prévenir les tensions en Guinée.
A rappeler que le médecin écrivain Dr. N’Famara Camara a mis à la disposition des lecteurs, trois œuvres à savoir :
Âme noire en péril ; les espoirs perdus ; et Ma santé qui souffre.
                                  Sékouba Kourouma