Après plus d’une année d’audience, le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à Kaloum a rendu mercredi, 31 juillet, la sentence finale contre les accusés des événements des massacres du 28 septembre 2009 qui, selon le chiffre officiel ont entraîné la mort de plus 150 personnes.
En présence des 10 accusés sur 11 présents dans la salle, le tribunal criminel a déclaré capitaine Moussa Dadis Camara, colonel Moussa Thiégboro Camara et commandant Aboubacar Sidiky Diakité coupables de crime contre l’humanité du fait de leurs responsabilités de commandement.
Capitaine Marcel Guilavogui, colonel Blaise Gomou, colonel Claude Pivi, sergent Paul Mansa Guilavogui et adjudant chef Mamadou Aliou Keïta du fait de leurs responsabilités individuelles.
Pour la répression, condamne :
Colonel Claude Pivi à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 25 ans. Décerne un mandat d’arrêt contre lui. Quant à capitaine Moussa Dadis Camara et colonel Moussa Thiégboro Camara ont écopé chacun, 20 ans d’emprisonnement. Capitaine Marcel Guilavogui a, son tour écopé 18 ans d’emprisonnement. 15 ans de prison pour colonel Blaise Gomou. Adjudant chef Mamadou Aliou Keïta quant à lui a, pris 11 ans d’emprisonnement ; le commandant Aboubacar Diakité dit « Toumba » et le sergent chef Paul Mansa Guilavogui ont été également  condamné à 10 ans d’emprisonnement chacun.
Par contre, constatant le décès de Mamadouba Toto Camara et de Sambarou Damantan, le tribunal a, en conséquence déclaré l’action publique éteinte à leur égard.
Et renvoi Cécé Raphaël Haba, Alpha Amadou Baldé, Abdoulaye Chérif Diaby et  Ibrahima Camara dit « Kalonzo » à des fins de poursuite aux crimes non imputables (acquittés).
Toutes les parties ont 15 jours pour faire recours.
A rappeler que les événements du 28 septembre 2009 font suite à une manifestation de partisans et sympathisants de l’opposition guinéenne au stade du 28 septembre de Conakry, pour s’opposer catégoriquement contre les éventuels projets du chef de la junte militaire au pouvoir de se présenter à l’élection présidentielle.
                           Sékouba Kourouma