Assurant la présidence du bureau des femmes du district de Gomboyah dans la préfecture de Coyah depuis des années, M’mama Touré compte œuvrer en faveur de l’émancipation des femmes et filles de sa localité. Dans cette perspective, elle a rappelé les difficultés traversées : « A l’époque, il n’y avait pas d’électricité, ni de marché pour notre localité. Contrairement à nos jours où ces problèmes sont resolus grâce à l’initiative du bureau des femmes de ce quartier avec l’assistance de certaines unités industrielles de la place » explique-t-elle.
Dans la même dynamique, elle a exprimé son ambition à : « Investir dans le cadre de l’autonomisation de la femme en général et celle de Gomboyah en particulier ».
La concrétisation de cet esprit selon elle, ne peut se faire sans participation des principales concernées que sont les femmes. Cela, en se donnent la main pour défendre leurs intérêts communs.
C’est dans cette optique que la M’mama Touré compte : « initier soixantaine femmes de sa localité en technique de saponification et de la teinture. Raison pour laquelle, je sollicite une assistance auprès des autorités du pays et des personnes de bonnes volontés pour la réalisation de cette ambition » sollicite t-elle.
Pour sa part, Mme. Fofana Rouguiatou Camara a lancé un cri de coeur auprès du gouvernement guinéen et partenaires pour l’obtention d’infrastructures scolaires et sanitaires publics à Gomboyah.
« Il n’y a pas d’école, ni de centre de santé public dans notre localité. Cela constitue aujourd’hui l’une des causes majeures de notre souffrance. Car, les frais de scolarisation coûte extrêmement cher dans les écoles privées. Des frais scoalires estimés à 150000 fg par mois sans oublier les frais de consultation dans les cliniques privées. Toutes ces charges nous reviennent le fait que nos maris ne travaillent pas. Certaines ont même perdu de leurs. L’État doit rapidement faire face à ces préoccupations pour le bien être de ses filles et fils » conclut-elle.
Abdoulaye Keita