L’alliance des Médias pour les Droits Humains en Guinée (AMDH) a organisé à l’Ecole Nationale des Arts et Métiers (ENAM), les journées de concertation pour une meilleure collaboration entre les journalistes et les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) de Guinée grâce aux financements de Reporter sans frontières et le ministère Allemand de la coopération à travers ZIVIK International.
Ces journées de concertation ont regroupé 13 journalistes des médias publics et privés et 13 agents du Ministère de la Sécurité et de la Protection civile (MSPC).
Les manifestations sociopolitiques se sont multipliées de manière exponentielle en Guinée entre 2009 et 2020 avec des pertes en vies humaines, des blessés graves, des dégâts matériels et plusieurs actes de violence dont sont victimes les journalistes dans la couverture des évènements.
C’est dans ce souci que l’Alliance des médias pour les droits humains en Guinée (AMDH) a initié ces journées dans le but de renforcer la sécurité des journalistes pour une meilleure collaboration avec les forces de défense et de sécurité (FDS).
L’ouverture de la cérémonie a enregistré trois communications à savoir :
Le mot de bienvenue du président de l’AMDH ;
Le représentant du Ministre de l’Information et de la Communication ;
Dans sa communication, le président de l’AMDH Chaikou Baldé, a rappelé que cette rencontre s’inscrit dans la continuité logique du forum de Mars de 2023 sur « la protection des journalistes en période de manifestations sociopolitiques) qui a abouti à l’élaboration d’un code de bonne conduite des journalistes et des FDS en période de manifestation socio-politique en juillet de la même année.
M. Baldé a fait comprendre, que l’objectif de ces journées de concertation est d’amener les journalistes et les agents de forces de défense et de sécurité à travailler en synergie pour une meilleure protection des journalistes dans l’exercice de leur métier.
De son côté, le directeur national de la communication et des relations avec les médias privés, Boubacar Bah ‘’Azoka’’, a souligné qu’il est important que ces deux entités (Médias et FDS) puissent collaborer et établir des points d’ententes afin que chacun puisse faire son travail sans entraver l’autre.
Pour sa part, le conseiller principal du Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Commissaire Divisionnaire de police Naby laye Fofana, a prodigué des conseils aux deux corporations, à être unis dans un même souci de préserver la vie humaine au péril, souvent, de leur propre intégrité physique avant de déclarer ouverte les présentes journées.
Pour cette première journée les communications ont porté sur
L’état des lieux sur les violences subies par les journalistes de 2020 à 2024 :
Causes, conséquences et propositions de solutions
Le deuxième thème a porté sur l’évaluation de l’application du code de bonne conduite des journalistes et des FDS en périodes de manifestations sociopolitiques
Forces et faiblesse
Proposition d’amendement
Il ressort des deux thèmes que plusieurs cas de violences faites aux journalistes ont été répertoriées par le Syndicats des Professionnels de Presse de Guinée SPPG en 2023 avant la publication du Code de Bonne Conduite.
Suite à la publication du Code de Bonne Conduite le Syndicat des Professionnels de Presse de Guinée a répertorié moins de violences faites aux journalistes selon la même structure 6 cas de violences ont été enregistrées de 2023 à nos jours.
Après cette phase, trois groupes mixtes (Journalistes/FDS) ont été constitués et trois sujets suivants ont été traités.
Le premier groupé a traité le sujet suivant : qu’est-ce qui a marché et qu’est ce qui n’a pas maché du côté des journalistes et des FDS
Le deuxième groupe : que faire pour améliorer la collaboration entre journalistes et FDS pendant les manifestations sociopolitiques et si nécessaire, faites des propositions d’amendement du Code de Bonne Conduite des Joc urnalistes et des FDS en période de manifestations sociopolitique
Le troisième groupe : identifier d’autres acteurs qui pourraient contribuer au respect du code de Bonne Conduite des Journalistes et des FDS.
Notons que les travaux de la première journée ont été marqués par des débats houleux entre participants, facilitateur et modérateur.
La deuxième journée a commencé par la lecture et amendement du rapport de la première journée.
Ensuite, le président de l’AMDH a annoncé l’arrivée du Directeur du Bureau Régional Afrique Sub-Saharienne de Reporters Sans Frontière basé à Dakar au Sénégal Sadibou Marong qui doit assister au déroulement de tous les travaux.
Puis, le facilitateur Colonel Mory Kaba a fait un exposé sur le Loi L009 du 4 juin 2015 portant réglementation du maintien et de rétablissement de l’ordre public en République de Guinée et, le mandat des FDS dans le cadre du maintien d’ordre.
Il a abordé en détail, les lignes directrices, forces et faiblesses, propositions d’amendement, rôles et responsabilités, défis et contraintes et propositions de solution.
S’en suivra les travaux de groupes qui ont porté sur les comportements des journalistes dans la couverture des événements et les attitudes des FDS envers les journalistes pendant la sécurisation des manifestations publiques.
Pour rappel, ces travaux se sont clôturés par des débats houleux entre participants, facilitateurs et modérateurs.
Les travaux de la troisième journée ont débuté par la lecture et l’amendement du rapport de la deuxième journée.

L’unique thème de la journée qui porte sur la synthèse des propositions
Identification des pistes de collaboration
Recommandations a été présenté par le facilitateur Boubacar Algassimou Diallo.
Dans sa communication il a fait des recommandations et pistes de solution aux deux corporations notamment aux journalistes et responsables des médias et de l’autre côté à l’endroit des FDS.
Les derniers travaux ont été marqués par les interventions du Directeur du Bureau Régional Afrique Sub-Saharienne de Reporteur Sans Frontière basé à Dakar au Sénégal Sadibou Marong qui s’est réjoui du déroulement de ces journées et a particulièrement salué la participation du Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile (MSPC).
AMDH